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À La Une - Etats-Unis

Le fils du président du Surinam plaide coupable de soutien au Hezbollah

Dino Bouterse est accusé d'avoir proposé contre des millions de dollars son aide à de supposés membres du parti chiite libanais, en réalité des agents américains infiltrés.

Photo d'archives AFP

Le fils du président du Surinam a plaidé coupable vendredi à New York d'avoir voulu soutenir le Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par Washington, et de trafic d'armes et de cocaïne.

Dino Bouterse, 41 ans, que son père avait nommé directeur des opérations antiterroristes de ce petit pays d'Amérique latine, et qui a déjà été condamné pour trafic de drogue et d'armes dans son pays, risque de 15 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Il avait été arrêté en août 2013 au Panama, et extradé vers New York où il avait été inculpé en novembre dernier.

Dino Bouterse est accusé d'avoir proposé, contre des millions de dollars, son aide à de supposés membres du mouvement chiite libanais - en réalité des agents américains infiltrés - et de leur avoir notamment offert la possibilité de faire du Surinam une de leurs bases pour mener des attaques contre des intérêts américains.

Lors de plusieurs séries de discussions, dont l'une en Europe en juillet 2013, il s'était dit prêt à accueillir au Surinam de 30 à 60 membres du Hezbollah, et à leur fournir de faux passeports de son pays, selon l'acte d'accusation. Il avait ensuite remis un faux passeport du Surinam à l'un des supposés membres du Hezbollah lors d'une autre rencontre, et précisé que des armes seraient à leur disposition au Surinam.

Il a plaidé coupable vendredi devant un juge fédéral de Manhattan de trois chefs d'accusation : tentative de soutien au Hezbollah, complot pour importer de la cocaïne, et port d'arme à feu, en liaison avec ce complot.

Fils du président du Surinam Desi Bouterse, il avait déjà été condamné en 2005 à huit ans de prison dans son pays, reconnu coupable d'avoir dirigé un gang de trafiquants de cocaïne et d'armes, mais il avait été libéré trois ans plus tard pour bonne conduite. Après sa libération, son père l'avait nommé directeur de l'Unité antiterroriste du Surinam.

Élu en 2010, le président Desi Bouterse, qui a mené deux coups d’État et dirigé le régime militaire de 1980 à 1987 puis de 1990 à 1991, bénéficie d'une loi d'amnistie ad hoc lui permettant d'assumer son mandat alors qu'il a été condamné en 2009 à 11 ans de prison aux Pays-Bas pour trafic de drogue et qu'il est poursuivi pour le meurtre de 15 opposants en 1982.

Le Surinam est un petit pays d'un demi-million d'habitants, qui a obtenu son indépendance des Pays-Bas en 1975. Il fait face à des problèmes persistants de trafic de drogue, de blanchiment d'argent et d'exploitation illégale de mines d'or.

 

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