Le secrétariat général du 14 Mars, réuni hier à Achrafieh. Photo Sami Ayad
Le secrétariat général du 14 Mars a dénoncé hier « l'appel aux chrétiens à prendre les armes en partenariat avec le Hezbollah, lancé par le Courant patriotique libre (CPL) », accusant le parti aouniste de pousser le pays « vers une nouvelle guerre civile », et invitant plutôt « les Libanais, et les chrétiens en particulier, à s'enrôler dans l'armée et les forces de l'ordre pour défendre le Liban ».
Au cours de sa réunion hebdomadaire à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, l'ancien député Farès Souhaid, le secrétariat a estimé que « cet appel (lancé par le député de Jezzine Ziyad Assouad) fait suite à l'appel au dynamitage de la Constitution, à travers la proposition de loi visant à élire le président de la République au suffrage universel ».
« Le CPL est ouvertement accusé de pousser le Liban vers une reproduction de la guerre civile. Le torpillage de la Constitution et le fait d'inciter les gens à suivre la voie de l'autosécurité constituent l'entrée en matière objective vers la violence et l'inconnu », a noté le secrétariat dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion.
« La défense du Liban, ses chrétiens, ses musulmans et ses institutions n'est possible qu'à travers les forces sécuritaires et militaires légales. C'est pourquoi le secrétariat général appelle les chrétiens, en particulier, et les Libanais, en général, à s'enrôler dans ces dernières pour aider à défendre le Liban face aux dangers internes et externes », ajoute le communiqué.
Le secrétariat général a par ailleurs estimé que « le règlement de la situation interne dans son ensemble, et politique en particulier, n'est possible que par le biais de l'élection d'un nouveau président de la République en vertu de la Constitution, qui est la seule garantie de notre unité ».
« Toute sortie de cette unanimité des Libanais constitue une démarche acrobatique vers l'inconnu », a souligné le 14 Mars.
« L'élection d'un nouveau président en vertu du pacte est une responsabilité nationale commune que les représentants du peuple libanais assument dans leur ensemble – tout comme doivent l'être l'élection d'un nouveau président de la Chambre et la nomination d'un nouveau président du Conseil », a-t-il ajouté.
« Les frontières libano-syriennes sont témoins, depuis le début de la révolution populaire syrienne contre le régime de Bachar el-Assad, de tensions et d'événements divers qui sont plus dangereux encore depuis l'implication du Hezbollah dans les combats en cours en territoire syrien », a par ailleurs affirmé le secrétariat général.
« Depuis novembre 2011, le secrétariat général a recensé 320 violations de la frontière au Nord et dans la Békaa, et ce nombre reste en deçà de la réalité sur le terrain. Le village de Ersal, dans la Békaa, supporte un lourd fardeau résultant de la présence des déplacés syriens, d'une part, et des retombées des combats menés par le Hezbollah en Syrie, de l'autre. Ersal et l'armée libanaise se sont retrouvés pris entre deux feux », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Face à cette situation régressive, le secrétariat général réaffirme son soutien à l'armée dans ses responsabilités nationales liées au contrôle des frontières. Il appelle le gouvernement à œuvrer pour mettre ces dernières sous la responsabilité de la légalité internationale, en vertu de la 1701. »
« De même, la capture des soldats libanais de l'armée et des FSI constitue un crime auquel il faut mettre fin dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté.
Le secrétariat général a en outre salué le cessez-le-feu à Gaza, qui « constitue une victoire pour le peuple palestinien et qui prouve que l'unité est l'arme la plus puissante des Palestiniens ».
La réunion s'est déroulée en présence de l'ancien député Moustapha Allouche, de MM. Rached Fayed, Naufal Daou, Mohammad Harfouche, Hrair Hovivian, Ardem Nanijian, Élias Abou Assi, Joe Gebeïly, Eddy Abillamaa, Charbel Eid, Youssef Doueihy et Simon Dergham.
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