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Liban

Hariri annonce une aide saoudienne « immédiate » d’un milliard de dollars aux forces armées libanaises

Saad Hariri a pris contact hier soir avec le Premier ministre Tammam Salam, les ministres de la Défense, Samir Mokbel, et de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, ainsi qu'avec le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, pour identifier immédiatement les besoins urgents des forces militaires et de sécurité.

Selon M. Hariri, la « défaillance de la communauté internationale » qui a maintenu en place le régime syrien et l’intervention iranienne en Irak, en Syrie et au Liban sont en partie responsables du chaos qui règne dans la région. Photo Dalati et Nohra

Au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue hier en sa résidence à Djeddah, l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé une aide d'un milliard de dollars du roi Abdallah ben Abdel Aziz à l'armée libanaise, aux Forces de sécurité intérieure et à tous les services officiels de sécurité. « L'objectif de cette aide est de renforcer les capacités de l'État libanais à éradiquer le terrorisme », a précisé M. Hariri, avant d'annoncer qu'il envisage de prendre contact sans tarder avec le Premier ministre, Tammam Salam, et les différents services militaires et de sécurité, pour discuter avec eux des programmes et des projets « qui répondent aux besoins urgents de l'armée et des services de sécurité, et qui permettent de lui assurer les équipements nécessaires pour lutter contre le terrorisme ».
Selon lui, l'armée pourrait être équipée de petits avions à l'usage desquels les militaires avaient été formés. « Il ne fait aucun doute que ce montant est censé améliorer considérablement la capacité de l'armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure et des services de sécurité à lutter contre le terrorisme. Nous avons une très grande carence, les Forces de sécurité intérieure souffrent d'un manque de matériel et l'armée libanaise souffre d'un manque de munitions et d'équipements important pour lutter contre le terrorisme. Il y a des unités qui peuvent intervenir rapidement, mais elles ont besoin d'équipement, plus l'équipement est complet et exhaustif, plus ces unités seront en mesure d'intervenir rapidement et de tourner la bataille en leur faveur. Cette aide sera suffisante pour aider l'armée libanaise et les autres forces de sécurité, et combler cette lacune de sécurité contre le terrorisme.
« L'aide que le roi a décidée est claire et précise, et concerne l'armée et les services de sécurité qui luttent contre le terrorisme et les antres de l'extrémisme », a insisté M. Hariri. Il a estimé que « lorsque la nation est en danger, la responsabilité nationale impose de sonner une alarme générale et de mobiliser tous les efforts et les capacités pour y faire face », avant de mettre l'accent sur l'ampleur du danger auquel le Liban est confronté.
Se disant persuadé que les combats à Ersal entre l'armée et les terroristes d'al-Nosra ne peuvent pas être considérés comme « un incident de sécurité passager, similaires aux événements qui ont lieu dans d'autres régions libanaises », M. Hariri a indiqué que le roi Abdallah a voulu par son geste « soutenir le Liban dans sa lutte contre le terrorisme "et" mettre en application (...) l'appel qu'il avait lancé pour mettre en garde contre le renforcement du terrorisme et l'incapacité de la communauté internationale à le combattre ».
Sur l'aide militaire franco-saoudienne des trois milliards à l'armée libanaise, M. Hariri a laissé entendre que cette livraison risquait de prendre quelque temps.

Défaillance internationale
« Le terrorisme est un cancer qui menace non seulement l'existence du Liban, mais aussi l'ensemble de la région qu'il risque de plonger dans le chaos et les conflits. L'éradication de ce cancer est la responsabilité de l'État et de ses institutions, qui n'ont pas hésité à consentir des sacrifices dans ce but », a-t-il insisté, avant d'appeler les Libanais à préserver leur unité nationale. Pour le chef du courant du Futur, celle-ci est « la barrière qui protège le pays ». « Il est inadmissible de la sacrifier pour une quelconque raison au profit de projets étrangers dont l'objectif est de provoquer des discordes au Liban, de nous impliquer dans des guerres lointaines ou proches, ou de s'engager dans des batailles pour sauver des régimes tyranniques », a martelé M. Hariri, qui a de nouveau insisté sur l'unité nationale qui reste pour lui « l'arme la plus forte aux mains de l'État et de l'armée pour vaincre le terrorisme ». « Le Liban vaincra le terrorisme, si Dieu le veut, et ne permettra pas aux forces de l'extrémisme d'utiliser son terrain pour répandre le mal et la discorde, et nuire aux valeurs de modération, de tolérance, de dialogue, de convergence et de coexistence », a-t-il encore dit.
Répondant aux questions de la presse, il a de nouveau accusé le régime syrien « que la communauté internationale n'a pas voulu renverser », d'être à l'origine des problèmes de terrorisme auxquels la région est confrontée aujourd'hui. « Le Liban et les pays de la région paient le prix de cette défaillance internationale, ainsi que de l'intervention iranienne en Syrie, au Liban et en Irak », a déploré le chef du courant du Futur, qui a en outre fait assumer au Hezbollah la responsabilité de ce qui se passe à Ersal, à cause de son implication en Syrie.
Il a par ailleurs justifié les négociations en cours avec les terroristes d'al-Nosra par « la volonté d'obtenir la libération des soldats qu'ils avaient réussis à capturer et de sauver la localité de Ersal ».

Au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue hier en sa résidence à Djeddah, l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé une aide d'un milliard de dollars du roi Abdallah ben Abdel Aziz à l'armée libanaise, aux Forces de sécurité intérieure et à tous les services officiels de sécurité. « L'objectif de cette aide est de renforcer les capacités de l'État...

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