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Liban

À Dar el-Fatwa, des agents de la sécurité agressent les photographes de presse

Lors de l'élection du mufti de la République, une rixe a éclaté entre des agents de la sécurité et quelques photographes de presse. Le photographe Abdelrahman Arabi, qui travaille pour le site web al-Araby, souffrant de blessures et de contusions, a été transporté à l'hôpital, alors que le photographe du Daily Star, Hassan Chaabane, a été menacé par un revolver pointé à la tête.
Un communiqué publié par les Forces de sécurité intérieure a souligné qu'à « l'issue de l'élection du mufti de la République, les photographes de presse et les journalistes ont été invités à entrer à Dar el-Fatwa. Face à leur entrée chaotique, les gardes du Conseil des ministres sont intervenus et une rixe a éclaté. Suite aux directives du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et du directeur général des FSI, le général Ibrahim Basbous, une enquête a été ouverte et ses résultats seront prochainement annoncés ».
Le site web d'al-Araby précise que son correspondant était parmi les journalistes agressés et qu'il a été traîné dans une pièce voisine où il a été frappé par quatre agents sur plusieurs endroits du corps. Il a été transporté à l'hôpital souffrant de diverses contusions.
Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, Ali Seifeddine, photographe d'al-Anba', a souligné que Abdelrahman Arabi a été frappé à coups de crosse et qu'il a été piétiné par les forces de l'ordre.
« Nous n'avons jamais vu cela auparavant. Je travaille depuis des années, nous avons eu parfois des problèmes avec les forces de l'ordre, mais ça finissait par une bousculade. Jamais un correspondant de presse n'a été piétiné ou sauvagement passé à tabac comme c'était le cas à l'issue de l'élection du mufti. À Dar el-Fatwa, plusieurs d'entre nous ont été frappés à coups de crosse et puis les forces de l'ordre nous ont détenus dans une pièce consacrée généralement à la presse », a-t-il rapporté.
De son côté, Hassan Chaabane, photographe du Daily Star, a souligné que « la rixe a commencé avec les membres de la garde du Conseil des ministres, qui étaient en civil. D'ailleurs, tous nos problèmes résultent de l'intervention de militaires habillés en civil. Comme je continuais à prendre des photos, les forces de l'ordre m'ont immobilisé à terre et m'ont menacé en pointant un revolver sur ma tête ».
L'incident de Dar el-Fatwa a provoqué un tollé de réactions. Le Premier ministre Tammam Salam a indiqué dans un communiqué qu'il « s'est adressé au ministre de l'Intérieur pour qu'une enquête soit menée afin de faire la lumière sur ces événements ». Dar el-Fatwa a souligné dans un texte qu'elle « refuse les atteintes aux journalistes quelles que soient les raisons ». Le ministre de l'Information Ramzi Jreige, ainsi que le syndicat des employés de l'audiovisuel, l'ordre des journalistes et l'association Journalistes sans frontières ont pour leur part condamné l'incident.

Pat. K.

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