Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a estimé hier que le Liban était directement affecté par les événements à Gaza et Mossoul en Irak, au moment où d'une part Israël mène une large offensive contre les Palestiniens de Gaza, et où Mossoul est vidée de ses chrétiens dans un mouvement d'exode inédit.
« Toute élimination de l'identité palestinienne a un impact négatif sur le Liban », a estimé M. Bassil lors d'une conférence de presse consacrée à la position du Liban face aux développements à Gaza et à Mossoul. M. Bassil a souligné que « pour la première fois, le gouvernement libanais demande à la Cour pénale internationale d'intervenir face aux actions israéliennes », qualifiant les agissements de l'État hébreu à Gaza de « crime de guerre ».
« Ce qui se passe à Mossoul, à savoir l'exode forcé des chrétiens, menace l'existence des chrétiens libanais », a par ailleurs affirmé M. Bassil, appelant à des lois internationales qui protègent les petits États et leurs populations.
M. Bassil a en outre expliqué que l'adoption de la proposition du ministère des Affaires étrangères d'envoyer une lettre au procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, de la part du gouvernement libanais, appelant à la mobilisation rapide de la CPI pour enquêter sur toutes les violations documentées des lois humanitaires internationales commises par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, était une mesure extraordinaire.
« Nous nous retrouvons devant une affaire inhabituelle et extraordinaire où toutes les considérations ont été dépassées parce que nous avons senti un grand danger. Sans hésitation, le gouvernement s'est mobilisé », a-t-il précisé. « Pour la première fois, le gouvernement libanais a adopté une procédure exceptionnelle et a demandé à la CPI de se mobiliser dans ces deux cas », a-t-il dit en référence aux événements de Gaza et de Mossoul, considérant que les deux cas étaient similaires.
Le ministre Bassil a par ailleurs reçu hier au palais Bustros des représentants des communautés chrétiennes et les ambassadeurs des cinq États membres permanents du Conseil de sécurité, pour se pencher sur les dossiers de Gaza et de Mossoul.
Liban
Bassil réunit les cinq Grands au palais Bustros
OLJ / le 26 juillet 2014 à 01h06
SONT-ILS DEVENUS SIX AVEC LE GENDRISSIME... OU... CINQ ?
09 h 29, le 27 juillet 2014