Rechercher
Rechercher

Liban

Grincements entre le courant du Futur et Berry

Le dialogue établi entre le courant du Futur et le président de la Chambre, Nabih Berry, au sujet du dossier législatif en matière de finances semble sérieusement compromis s'il faut croire le commentaire fait à ce sujet par M. Berry qui l'a pratiquement « enterré », selon des propos qui lui ont été attribués par la presse.
Réagissant au quart de tour à ce commentaire, le courant du Futur a accusé le président de la Chambre de chercher à « marquer des points politiques ». Durant nos réunions avec lui, « nous avons passé en revue toutes les solutions et pavé la voie à plein de possibilités. Malheureusement, il est évident que Berry et son équipe sont davantage intéressés par marquer des points politiques que par la réalisation de progrès ou par la dynamisation de l'action du Parlement et des institutions », a-t-il dit, en rappelant les propositions faites par son courant pour un règlement du dossier législatif et les arguments avancés pour les rejeter. Il a dénoncé dans ce cadre « une opposition populiste », avant de relever au sujet des salaires dans l'administration que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, « raconte à tout le monde qu'il a les fonds nécessaires jusqu'en septembre pour cela, mais se comporte sur la base de pressions ou de chantage politique ». Il l'a accusé de « ne pas respecter les règles juridiques qui l'obligent à présenter le budget prévu pour 2014 ». « Ce qui lui importe, c'est que le Parlement légifère simplement afin de pouvoir marquer des points. Nous avons tout donné sans que la partie opposée ne fasse le moindre pas en notre direction. Nous ne sommes pas disposés à aller plus loin », a-t-il dit.
Prié de commenter les propos selon lesquels l'opposition du courant du Futur à la politique du ministre des Finances s'explique par le fait que celui-ci essaie de couvrir les dépenses très contestées des 11 milliards de livres sous le gouvernement Siniora, il a répondu : « Il ne s'agit pas de couvrir ces dépenses. Et si ces 11 milliards avaient été dépensés (hors budget), c'est parce que les portes du Parlement étaient fermées en 2006, 2007 et 2008 et que la Chambre refusait de réceptionner les projets de budget qu'on lui envoyait. Le problème c'est qu'ils (le 8 Mars) ont continué en 2009 et 2010 d'engager des dépenses de manière illégale », a poursuivi M. Fatfat.
En dépit de ces accusations contre le clan Berry, le député a annoncé que le dialogue « n'est pas interrompu » avec lui. « Nous ne voulons pas le couper et je ne sais vraiment pas pourquoi Berry a annoncé qu'il ne servait à rien », a-t-il encore dit.
Son collègue, Jean Oghassabian, s'est dit étonné de ce que ce dossier ait été soulevé de la sorte en cette période, en rappelant que la loi sur la comptabilité publique autorise le déblocage des salaires des fonctionnaires. « Quel est l'intérêt de susciter actuellement une question conflictuelle ? » s'est-il interrogé dans une interview à la télévision.
Mais pour son collègue des Forces libanaises, Antoine Zahra, ce qui se passe « est somme toute normal, parce que lorsqu'un corps est sans tête, c'est tout le corps qui est perturbé ».
Selon lui, la seule solution réside dans l'élection d'un président de la République le plus tôt possible.
Abondant dans le même sens, le Parti national libéral, qui a tenu sa réunion hebdomadaire sous la présidence de M. Dory Chamoun, a relevé l'impact de l'absence d'un chef de l'État sur le fonctionnement de l'ensemble des institutions du pays et, par voie de conséquence, sur la vie des Libanais au quotidien.
Cette absence est d'autant plus grave qu'elle intervient alors que les pays de la région sont en ébullition, a relevé le PNL dans son communiqué.

Le dialogue établi entre le courant du Futur et le président de la Chambre, Nabih Berry, au sujet du dossier législatif en matière de finances semble sérieusement compromis s'il faut croire le commentaire fait à ce sujet par M. Berry qui l'a pratiquement « enterré », selon des propos qui lui ont été attribués par la presse.Réagissant au quart de tour à ce commentaire,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut