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Santé

L’OMS conseille aux homosexuels à risque de suivre un traitement préventif contre le sida

Constatant l'augmentation des infections par le virus du sida chez les homosexuels, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour la première fois recommandé « fortement » que les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes « envisagent de prendre » un traitement préventif à base d'antirétroviraux.
Dans un rapport rendu public à quelques jours de l'ouverture, le 20 juillet à Melbourne en Australie, de la conférence internationale sur le sida, l'OMS a toutefois précisé que ces recommandations ne s'appliquaient pas à tous les hommes homosexuels, mais seulement à ceux dont la situation présente un risque, et que la prise de ces médicaments reposait sur un choix personnel.
« Nous constatons une explosion de l'épidémie » pour ce groupe à risque, a expliqué Gottfried Hirnschall, qui dirige le département VIH de l'OMS. Trente-trois ans après l'émergence de la maladie et alors qu'il est aujourd'hui possible de vivre avec le sida, il attribue cette évolution au fait qu'il y a un relâchement dans la prévention.


Aujourd'hui, les homosexuels ont dix-neuf fois plus de risques d'être contaminés par le virus que la population moyenne. À Bangkok, par exemple, le sida affecte 5,7 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes contre 1 % de la population en général.
« Si vous avez une relation amoureuse stable, ou si les deux partenaires sont séronégatifs et qu'il n'y a pas de risque, vous n'avez absolument aucune raison de prendre » ces médicaments, a précisé Gottfried Hirnschall, dans un entretien téléphonique avec l'AFP. « S'il s'agit d'une relation où l'un des partenaires est séropositif et l'autre séronégatif, c'est une option que celui des deux qui est séronégatif doit considérer », a-t-il ajouté.
« Les études qui ont été faites ne montrent pas d'effets secondaires très importants, mais ce sont des médicaments, ce sont des traitements, et donc cet aspect doit être évidemment pris en considération avant de prendre une décision », a encore noté Gottfried Hirnschall.
Selon l'OMS ainsi, prendre une pilule quotidienne combinant deux antirétroviraux, en plus de l'usage des préservatifs, pourrait diminuer les risques de 20 à 25 %, soit éviter « un million de nouvelles infections au sein de ce groupe en dix ans ».
Ces recommandations s'adressent d'abord aux populations à risque, comme les transsexuels, les détenus, les drogués, les prostitués, qui représentant environ la moitié des nouvelles contaminations annuelles.

Constatant l'augmentation des infections par le virus du sida chez les homosexuels, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour la première fois recommandé « fortement » que les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes « envisagent de prendre » un traitement préventif à base d'antirétroviraux.Dans un rapport rendu public à quelques jours de l'ouverture, le 20...

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