Séisme de magnitude 7 : le naufrage du Brésil

La catastrophe est arrivée hier à Belo Horizonte. Le pire scénario probable pour les Brésiliens a été écrit. La Seleção s'est fait pulvériser par les Allemands 7-1 pendant la demi-finale de ce qui était, jusqu'à hier, « son » Mondial. C'est le plus gros écart jamais enregistré en demi-finale de Coupe du monde. L'Allemand Klose s'est adjugé le record du plus grand nombre de buts inscrits en Mondial (16 buts) en écartant l'idole des Brésiliens, Ronaldo, de ce titre honorifique.
Pour le pays hôte de ce Mondial qui croyait que le Maracanazo, nom donné à la dramatique défaite du Brésil face à l'Uruguay au Maracaña en 1950, était la pire page de son histoire, il est temps de mettre à jour son historique. Au passage, merci à Kroos et Schürrle pour le carnaval (2 buts chacun), Müller pour avoir été exceptionnel, Neuer pour nous avoir rappelé qu'il était l'homme fort de ce Mondial...

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L'ampleur de la déroute brésilienne a alarmé jusqu'à la présidente Dilma Rousseff. "Comme tous les Brésiliens, je suis très, très triste de la défaite. Je suis immensément désolée pour nous tous, pour les supporteurs, pour les joueurs", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
Le capitaine de la Seleçao David Luiz a lui demandé "pardon à tout le monde, à tout le peuple brésilien" juste après le match. "Je voulais voir le peuple du Brésil sourire. Tout le monde sait que c'est important pour moi de voir le Brésil heureux grâce au foot", a-t-il déclaré, les yeux rougis.
Cette déroute, qui restera dans l'histoire comme le "Mineirazo", du nom du stade de Belo Horizonte, efface le "Maracanazo", lorsque la Seleçao de 1950 avait laissé filer le titre --déjà à domicile-- face à l'Uruguay... Depuis, le Brésil est devenu le pays le plus titré sur la planète football et rêvait d'effacer définitivement cette tache en raflant un sixième titre dimanche au Maracana. Raté.

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Le succès historique de l'Allemagne permet à la Nationalmannschaft, trois fois championne du monde (1954, 1974 et 1990), d'accéder pour la huitième fois de son histoire en finale. Dimanche au Maracana, l'Allemagne y affrontera le vainqueur de l'autre demi-finale, Argentine - Pays-Bas, disputée mercredi à Sao Paulo.
Le Brésil, lui, se contentera de la "petite" finale, le match pour la troisième place, samedi à Brasilia, face au perdant de l'autre demi-finale.
En quatre jours, sur quels ressorts pourra agir le sélectionneur Luiz Felipe Scolari pour remobiliser ses joueurs ? Sans doute tentera-t-il de faire vibrer la fibre nationale.

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