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Économie - Liban

Le temps du Mondial, les restaurateurs libanais jouent la contre-attaque

Après trois ans de crise, la moindre bonne nouvelle sonne comme une opportunité à ne pas manquer pour les professionnels à qui l'ivresse ambiante du Mondial semble apparaître comme une bouffée d'oxygène.

Les professionnels n’ont pas hésité à investir pour entretenir la flamme du Mondial et inciter à la fête.

Même au lendemain de l'explosion de Raouché, la semaine dernière, les terrasses des cafés de la capitale ne désemplissaient pas. Samedi, dans la rue Monnot, la même ferveur animait les supporters venus regarder le match Brésil-Chili, comme si de rien n'était. « C'est comme cela tous les soirs de matchs, explique la directrice marketing d'une célèbre chaîne de cafés. Il nous arrive même de devoir refuser des gens. »
Depuis plus de dix jours, Beyrouth est en effervescence. Italie, Allemagne, Brésil... tous les drapeaux flottent sur la capitale libanaise. Explosions ou pas, rien ne semble éteindre la flamme provoquée par le Mondial.
Au moins une bonne nouvelle pour les restaurateurs qui, depuis trois ans, souffrent des affres de la crise syrienne et du manque de moral des consommateurs libanais.


L'effet euphorisant de la Coupe du monde a dopé l'activité des cafés et pubs de la capitale. Selon Tony Ramy, président du syndicat des restaurateurs, les chiffres d'affaires auraient augmenté de 50 % dans ses établissements depuis le début du Mondial. « Les Libanais continuent de sortir malgré les événements, a-t-il déclaré à L'Orient-Le Jour. Espérons que cela dure et que la situation se calme. »
Même son de cloche pour Donald Daccache, directeur général de plusieurs chaînes de restaurants de la capitale. En dépit des derniers événements, il affirme avoir continué à travailler quasiment au même rythme. « À l'inverse des hôtels, nous comptons heureusement sur une clientèle locale, explique-t-il.
Les Libanais sont peut-être plus réticents à sortir les deux jours suivant une explosion, mais très vite, ils reprennent le cours normal de la vie. Quant aux touristes, ils ne représentent que 3 à 5 % de notre chiffre d'affaires. »


Les retombées positives du Mondial sur l'activité des restaurants ne se sont pas uniquement faites ressentir au niveau du mouvement des affaires. La confiance du consommateur, qui était en berne depuis trois ans, a elle aussi repris du poil de la bête.
Les professionnels n'ont pas hésité à investir pour entretenir la flamme du Mondial et inciter à la fête. Au Falamanki, café libanais, une trentaine d'écrans trônent dans l'établissement. Pour pénétrer dans les lieux, une cage de buts géante accueille les supporters à l'entrée tandis qu'un menu spécial est proposé à ceux qui souhaitent réserver une table. Entre la décoration, les écrans géants et les innovations proposées, les propriétaires de l'établissement n'ont pas hésité à investir près de 30 000 dollars pour l'événement. « Un investissement qui sera rapidement rentabilisé compte tenu de la passion des Libanais pour le football », explique Tony Ramy.
Si le Mondial intervient alors comme une bouffée d'oxygène pour le secteur de la restauration, la question se pose de savoir si les Libanais auront toujours le cœur à la fête après la finale et le retour à la réalité ?

 

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Même au lendemain de l'explosion de Raouché, la semaine dernière, les terrasses des cafés de la capitale ne désemplissaient pas. Samedi, dans la rue Monnot, la même ferveur animait les supporters venus regarder le match Brésil-Chili, comme si de rien n'était. « C'est comme cela tous les soirs de matchs, explique la directrice marketing d'une célèbre chaîne de cafés. Il nous arrive...

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