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Liban

Dans les milieux politiques, les condamnations et appels à l’unité se répètent...

L'attentat de Tayyouné a suscité hier une nouvelle vague de condamnations dans tous les milieux politiques du pays. Les appels au maintien de l'unité et à la coopération entre les services de sécurité se sont multipliés, mais aussi, chez certaines parties, les critiques contre la non-application de la doctrine de la « distanciation » vis-à-vis de la situation dans la région.
L'ancien président Michel Sleiman a salué l'action de l'armée et des FSI et a appelé la population à renforcer sa coopération avec les services de sécurité.
Le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, met l'accent, dans un communiqué, sur « la nécessité de préserver l'unité des rangs au Liban face à la menace terroriste » et rend hommage à l'action des forces de sécurité pour maintenir l'ordre et la stabilité dans le pays. Et M. Plumbly de réaffirmer, à cette occasion, « la solidarité des Nations unies avec le gouvernement et le peuple du Liban face à cette menace ».
Le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, souligne que le terrorisme n'a « pas de religion » et qu'il faudrait « tout faire pour l'éradiquer ». Selon lui, la condition du succès dans la lutte contre ce fléau est de « ne pas lui ouvrir la porte en ne se laissant pas entraîner dans les problèmes de la région ».
« On ne peut combattre le terrorisme que par l'attachement à l'unité nationale », ajoute M. Siniora, appelant à « une prise de conscience face aux erreurs qui continuent aujourd'hui à être commises ».
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a exhorté pour sa part toutes les parties politiques à « placer l'intérêt national au-dessus de toute autre considération ». Cela impose, selon lui, de « réactiver les institutions au lieu de les paralyser », et d'assurer « une meilleure coordination entre les services de sécurité ».
L'ancien Premier ministre Nagib Mikati souligne qu'il « ne suffit plus de condamner ces actes, ni même de rappeler la politique de distanciation que (son) gouvernement avait adoptée (à l'égard de la situation en Syrie et dans la région) et l'appel à toutes les parties à s'y conformer pour épargner au Liban de connaître l'enfer ». « Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est activer l'action du gouvernement dans le cadre de la Constitution, hâter l'élection d'un président de la République rassembleur et renforcer la coopération entre les services de sécurité », estime-t-il.
Pour Bahia Hariri, députée de Saïda, « le peuple libanais dans toutes ses composantes, qui a tant souffert des guerres et de leurs affres, a décidé de ne pas revenir en arrière et de s'accrocher à la vie en dépit des blessures ». « Ce peuple est appelé aujourd'hui à être encore davantage solidaire avec lui-même et de resserrer les rangs autour de son État et de ses services de sécurité face au terrorisme », a-t-elle déclaré.
Ibrahim Kanaan, député du Metn et secrétaire du bloc du Changement et de la Réforme, souligne que les questions sécuritaires doivent être traitées indépendamment de tout contexte politique. « La sécurité au Liban est une ligne rouge », lance-t-il.
Antoine Zahra, député FL de Batroun, note, de son côté, que « le Liban ne saurait échapper aux retombées de ce qui se passe dans la région », du fait de l'implication du Hezbollah dans les conflits qui s'y déroulent.
« De là l'importance d'un retour à la déclaration de Baabda », a-t-il dit. Pour M. Zahra, la « victoire » qui avait été annoncée (par le régime syrien et le Hezbollah) sur les rebelles syriens dans la région du Qalamoun « ne reposait pas sur des faits précis ». Selon lui, une fois les milices irakiennes rentrées au pays du fait de la dégradation survenue en Irak, les mouvements des rebelles syriens ont repris dans cette région.
Nehmetallah Abinasr, député du Kesrouan et membre du bloc du Changement et de la Réforme, estime que « face au terrorisme, l'arme la plus forte est celle de l'unité nationale ». Mais « il faut aussi contrôler la frontière et mettre en œuvre la politique de neutralité et de distanciation à l'égard du conflit en Syrie », fait-il valoir.
Yassine Jaber, député de Nabatiyé (bloc de Nabih Berry), déplore « l'implantation » du terrorisme au Liban. « Nous devons nous unir derrière nos institutions constitutionnelles et derrière l'armée et les forces de sécurité pour leur permettre d'anéantir les terroristes », lance-t-il.
Talal Arslane, député de Aley, estime que tout le monde sans distinction est visé dans les attentats terroristes qui se produisent. « Le complot visant à instaurer le règne de l'anarchie et de l'extrémisme n'a que faire du Liban et de ses institutions. Voilà pourquoi les tiraillements intérieurs ne sont qu'une perte de temps », souligne-t-il.
Et pour le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, « les Libanais doivent dépasser leurs calculs étroits qui empêchent jusqu'ici le retour à la vie constitutionnelle normale ».
Enfin, le secrétaire général du Baas prosyrien, Fayez Chokr, note que le Liban est aujourd'hui « pris pour cible dans sa sécurité, sa stabilité et son unité nationale. Tous les patriotes devraient faire preuve de solidarité entre eux pour le protéger des dangers que les terroristes font peser sur lui sans distinction de régions et de citoyens ».

L'attentat de Tayyouné a suscité hier une nouvelle vague de condamnations dans tous les milieux politiques du pays. Les appels au maintien de l'unité et à la coopération entre les services de sécurité se sont multipliés, mais aussi, chez certaines parties, les critiques contre la non-application de la doctrine de la « distanciation » vis-à-vis de la situation dans la région.L'ancien...
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