Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, a une fois de plus estimé hier qu'il était le plus qualifié, notamment du fait de sa représentativité au plan chrétien, pour être président de la République.
« Ils m'accusent d'avoir dit "moi ou personne". Ce n'est pas vrai. Ils veulent un président avec 1 % ou personne. J'accepte un président avec 5 % et plus, à condition qu'il obtienne les voix nécessaires », a-t-il affirmé, dans un entretien accordé à la chaîne de son parti, OTV.
« Je dis aux États-Unis, à l'Europe et au monde : la présidence des chrétiens n'est pas à mendier. Je suis le plus fort et je suis celui qui est le plus en droit (d'être président) du fait de ma représentativité », a-t-il indiqué. « Je peux être un président d'entente. Que celui qui en est capable se porte aussi candidat », a ajouté Michel Aoun. « Tant que les candidats sont les mêmes, je n'irai pas à la Chambre. Nous ne sommes pas en train de jouer. Nous avons essayé ces candidats, et aucun d'entre eux n'a gagné », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Personnellement, je ne reconnais pas cette Chambre. J'ai déposé un recours en invalidation contre sa constitutionnalité, et je n'ai jusqu'à présent pas eu de réponse. »
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Le chef du CPL a par ailleurs tiré à boulets rouges sur l'ancien président de la République, Michel Sleiman, estimant qu'il n'accepterait plus de décevoir son public une nouvelle fois en cautionnant une telle personnalité. « J'ai fait une erreur en acceptant d'accorder ma confiance au président Michel Sleiman. L'étape a été très mauvaise, tout le monde le sait. Nous étions en état de guerre permanente et il mettait à mal toutes nos propositions. (...) Du temps de Michel Sleiman, le plus grand bloc chrétien n'a pas pu obtenir un ministère régalien », a-t-il dit.
Évoquant les contacts de son parti avec le courant du Futur de Saad Hariri, Michel Aoun a fait état d'« une volonté commune des deux partis d'établir le dialogue », née d'un constat que « la situation au Liban était devenue insupportable ». « Nous avons discuté des moyens de rétablir le calme, de ramener la stabilité au Liban, a précisé le chef du CPL. Nous avons également évoqué une nouvelle loi électorale (pour les législatives, NDLR) basée sur le scrutin proportionnel et le découpage du Liban en 15 circonscriptions, mais M. Hariri n'a toujours pas donné sa réponse. »
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Et Michel Aoun de poursuivre : « J'ai assuré à Saad Hariri que je pourrai garantir sa sécurité en engageant des discussions avec tous les protagonistes, mais en ma qualité de responsable. Si je ne n'ai pas un poste de responsabilité, je ne pourrai pas assurer sa sécurité au cas où il rentre au Liban. »
« J'ai été victime d'une attaque menée par certains politiciens, ce qui a nui à ma réputation auprès de la communauté sunnite. Je n'ai jamais ciblé la communauté sunnite. Mes remarques visaient des personnes déterminées à des postes déterminés », a ajouté le général Aoun.
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LA LIBRE EXPRESSION
14 h 42, le 21 juin 2014