Par milliers, ils se sont rendus à l'ambassade de Syrie à Baabda afin de voter pour Bachar el-Assad.
Par milliers, ils ont bloqué des artères à Beyrouth et sa banlieue pour montrer leur allégeance au régime Assad.
Par milliers, ils ont brandi des portraits de leur président et des drapeaux de leur pays, et ils ont scandé : « Nous donnons notre âme et notre sang à Bachar. »
S'ils peuvent se rendre à l'ambassade de leur pays sans se sentir en danger, s'ils peuvent voter tranquillement au Liban et s'ils tiennent à garder Bachar el-Assad au pouvoir en Syrie, ils devront alors agir autrement.
Il ne faudrait pas qu'ils comptent sur le Hezbollah pour défendre le régime syrien alors qu'ils restent au Liban en profitant de l'aide internationale et en occupant les emplois de la main-d'œuvre libanaise, au chômage depuis la guerre syrienne.
S'ils tiennent autant à Bachar el-Assad, ils devront rentrer en Syrie. Leur président a besoin d'eux. Ils pourraient rester dans les zones tenues par le pouvoir ou à Damas, rester en sécurité ou se battre pour leurs convictions. Ils pourraient aussi, en temps dû, jouer le rôle de boucliers humains protégeant le palais des Mouhajirine de leur propre corps.
Ils donneraient alors, réellement, leur âme et leur sang à Bachar. Il est temps, plus que jamais, de joindre l'acte à la parole. En Syrie, pas au Liban.
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commentaires (2)
Qu'ils retournent immédiatement donner leur âme et leur sang à Bachar en Syrie et être ses chabbiha là-bas, à leur tête le clown de Baabda du même Bachar le chimique.
Halim Abou Chacra
17 h 28, le 29 mai 2014