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Pour Rifi, la justice syrienne a perdu sa crédibilité

Joumblatt répond par l'ironie au mandat d'arrêt syrien lancé contre lui.

Le ministre libanais de la Justice Achraf Rifi.

Le ministre libanais de la Justice, Achraf Rifi, a affirmé que les mandats d'arrêt qui ont été émis par la justice syrienne à l'encontre du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, et le journaliste Fares Khachan seront rejetés, soulignant des "irrégularités" de forme et de fond. MM. Joumblatt et Khachan sont accusés par le régime de Bachar el-Assad d'atteinte à l'autorité de l'État.

Selon M. Rifi, les mandats ont été émis par la Cour pénale de Lattaquié et ont été envoyés à l'ambassade de Syrie au Liban qui les a remis jeudi au palais Bustros, lequel les a à son tour transmis au ministère de la Justice. "Le régime syrien a d'ailleurs déjà décrété une amnistie générale en 2013 et c'est pour cette raison que les mandats seront rejetés", a-t-il dit.

"La justice syrienne a perdu sa crédibilité aux yeux du monde entier, a ajouté le ministre libanais. Selon lui, les mandats d'arrêt émis jeudi ne représentent qu'une "menace". "Les Libanais sont fatigués de ces tactiques", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le député Walid Joumblatt avait commenté avec ironie le mandat d'arrêt qui a été émis à son encontre, rejetant les accusations du régime syrien. "J'attends avec impatience, a-t-il dit, les papiers officiels de notification ainsi que le relevé des frais judiciaires pour en faire un dossier que je distribuerais gratuitement aux amis". Le leader druze a démenti toute atteinte de sa part à l'État syrien, et rappelé qu'il était favorable à toute solution politique "afin de préserver ce qui reste de l'État et de la population syrienne".

Le chef du PSP a poursuivi en ironisant sur l'élection présidentielle syrienne à venir, en qualifiant celle-ci de "plus grande élection démocratique qu'aucune autre démocratie historique n'ait jamais vue".

En 2010, le premier juge d'instruction de Damas avait émis trente-trois mandats d'arrêt par contumace contre des personnalités libanaises, arabes et autres, dans l'affaire des "faux témoins" rattachée à l'enquête du Tribunal spécial pour le Liban sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.


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