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À La Une - Syrie

L'opposition syrienne réclame "des armes efficaces" à Washington

Les rebelles quittent Homs, la "capitale de la révolution".

Des soldats syriens contents de la libération, mercredi, de leurs camarades pris en otage par des rebelles à Alep. REUTERS/George Ourfalian

Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a réclamé mercredi à Washington "des armes efficaces" pour espérer l'emporter sur l'armée du président Bachar el-Assad, dont il a fustigé la probable réélection le mois prochain.

M. Jarba, qui doit rencontrer le président américain Barack Obama, a jugé devant un centre de réflexion que le scrutin présidentiel du 3 juin était une "farce" qui risquait d'accorder au président Assad un "permis de tuer pour de nombreuses années à venir".
Pour pouvoir l'emporter militairement contre l'armée syrienne, M. Jarba a demandé à Washington des "armes efficaces" qui permettraient de "faire face aux attaques, y compris aux raids aériens". L'opposition syrienne pourrait ainsi espérer "changer l'équilibre des forces sur le terrain".

Les deux parties pourraient ensuite œuvrer à une "solution politique", a insisté M. Jarba, chef de la coalition nationale des forces de la révolution et de l'opposition syrienne.

Il est aux Etats-Unis pour huit jours à la tête d'une délégation comprenant le nouveau chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), le général de brigade Abdelilah al-Bachirn, selon son bureau. Ils doivent demander à l'administration Obama de livrer des armes sophistiquées à la rébellion.
M. Jarba doit aussi rencontrer le secrétaire d'Etat John Kerry, la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, des membres du Congrès et du Sénat ainsi que des dirigeants des partis républicain et démocrate.

Washington fournit officiellement une aide militaire non létale à la rébellion modérée syrienne, comme des équipements de communication.

 

 

Les rebelles quittent Homs
En Syrie, le dernier carré de rebelles irréductibles, assiégés depuis deux ans par les troupes gouvernementales, a commencé à quitter mercredi la Vieille ville de Homs.

L'évacuation d'au moins 1.200 combattants, civils et blessés de Homs -autrefois surnommée par les militants la "capitale de la révolution" car elle fut le théâtre des plus grandes manifestations contre le régime à partir de mars 2011- s'inscrit dans le cadre d'un accord sans précédent entre belligérants, conclu à l'issue de deux mois de négociations.

Les rebelles peuvent se targuer de quitter Homs la tête haute, sans être humiliés, mais le régime engrange une importante victoire symbolique dans une ville qui l'avait défié et où débuta la rébellion armée.

 

 

(Pour mémoire : Les militants assiégés à Homs font une satire de leur sort (vidéo))

 

L'évacuation a commencé à 10h00 (07h00 GMT) dans des bus dont les vitres était recouvertes de papier. "Jusqu'à présent 400 personnes ont quitté l'enclave assiégée", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Pour sa part, le gouverneur Talal al-Barazi a indiqué que trois convois étaient partis. "Si c'est possible, un quatrième partira ce soir et l'opération se poursuivra jeudi", a-t-il dit, sans donner de chiffre sur le nombre de personnes évacuées.

Les convois sont dirigés vers Dar al-Kabira, une ville rebelle à une vingtaine de km plus au nord, puis les hommes sont répartis dans d'autres endroits.

Une vidéo, diffusée par les rebelles, montre des hommes, avec des sacs à dos, coiffés de casquette ou cagoulés, leur fusil mitrailleur en bandoulière, montant dans deux bus.
Dans une autre vidéo, un 4X4 de l'ONU est positionné devant les bus avec des hommes en treillis portant des gilets pare-balles sur lesquels est écrit "Police".
Sur Facebook, l'ancien joueur de football Abdel Basset al-Sarout, devenu une icône de la révolte à Homs, a posté la photo de rebelles en train de pleurer, alors que lui-même devait quitter la ville dans un des convois.

 

 

 Une vidéo postée par un homme se présentant comme un rebelle, et présentée comme le retrait de Homs



 "Avec la sortie de ces hommes armés, l'opération de réconciliation va commencer pour que Homs soit une ville débarrassée des armes et des hommes armés. Nous travaillons pour que l'opération s'applique à tous les quartiers de Homs", a déclaré le gouverneur à l'agence officielle Sana, faisant allusion à celui de Waër, où se trouvent des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux déplacés. 

 

(Pour mémoire : En plein conflit, le régime prédit une saison touristique "prospère" à Homs)

 

 

"Envie de pleurer"
Le président Assad, cité par la télévision officielle, a affirmé que "l'Etat soutient le processus de réconciliation nationale dans toutes les régions car il souhaite arrêter le bain de sang et parce qu'il considère que la solution de la crise ne peut pas venir de l'extérieur mais des Syriens eux-mêmes".

Mais pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ce qui s'est passé est "surtout une défaite pour la communauté internationale": "il y a eu une résistance légendaire malgré deux ans de siège et en dépit de tout ceci, la communauté internationale n'a rien fait". "C'est une victoire médiatique pour le régime car Homs occupait une place symbolique dans la révolution syrienne", a-t-il ajouté.

Durant les deux ans de siège, près 2.200 personnes sont mortes dans la Vieille ville, selon l'OSDH. Dans le centre historique, totalement en ruines, les irréductibles n'avaient quasiment plus rien à manger, se nourrissant souvent d'herbes et de quelques aliments séchés.
"J'ai énormément de peine et envie de pleurer. J'ai l'impression que mon âme a quitté mon corps en quittant Homs", a confié un rebelle à un militant de Dar al-Kabira, Wael. Ce dernier a indiqué à l'AFP que les arrivants étaient affamés et étiques.

Les rebelles n'occupaient plus que 2 km2 sur les 40 que compte la troisième ville du pays. C'est à Homs que la violence confessionnelle avait atteint son paroxysme avec une série de meurtres et représailles entre communautés.

 

 

Par ailleurs, selon l'OSDH, deux villages chiites de la province d'Alep, Naboul et Zahra, encerclés par les rebelles, ont pu recevoir de la nourriture en application de l'accord, qui prévoit également la libération d'otages retenus par les rebelles.
"Il y en a 36, tous des combattants qui seront libérés en échange de la levée du siège de Homs", a affirmé un rebelle du Front islamiste d'Alep. "Quinze, tous Syriens, ont déjà libérés. Nous avons aussi 11 Iraniens et des Libanais, (...) qui seront libérés au fur et à mesure de l'opération".

 



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L'ONU et HRW inquiets du refoulement par le Liban de Palestiniens de Syrie

 

Pour mémoire
« Quand il y a une distribution de nourriture, les gens ont tellement faim qu'ils n'attendent même pas de rentrer chez eux pour manger »

 

Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a réclamé mercredi à Washington "des armes efficaces" pour espérer l'emporter sur l'armée du président Bachar el-Assad, dont il a fustigé la probable réélection le mois prochain.
M. Jarba, qui doit rencontrer le président américain Barack Obama, a jugé devant un centre de réflexion que le scrutin présidentiel du 3 juin était...

commentaires (5)

Les rebelles sont dispersés dans tout le pays, sans logistique, sans coordination entre eux, les chefs à l’extérieur de la Syrie, voire se battant entre eux. Admettons que l'armée syrienne fidèle à Bachar le chimiste, reprenne Homs, la seule stratégie des rebelles est de se regroupe,de trouver des armes efficaces contre les chars, les SU et les Mig, ainsi que les hélicoptères chargés de barils d'explosifs, on vivra le scenario de Stalingrad à l'envers. En réorganisant les rebelles en unités de forces spéciales pour harceler les fidèles à Bachar le chimiste, le Hezbollah sera contré sur le plan de la guérilla urbaine, l'armée syrienne n'aurait plus l'appui massif aérien, alors la réélection de Bachar le chimiste devient ridicule. On dit que le ridicule ne tue pas, mais quelque fois ça se réalise, comme certains rêves

FAKHOURI

19 h 53, le 07 mai 2014

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Commentaires (5)

  • Les rebelles sont dispersés dans tout le pays, sans logistique, sans coordination entre eux, les chefs à l’extérieur de la Syrie, voire se battant entre eux. Admettons que l'armée syrienne fidèle à Bachar le chimiste, reprenne Homs, la seule stratégie des rebelles est de se regroupe,de trouver des armes efficaces contre les chars, les SU et les Mig, ainsi que les hélicoptères chargés de barils d'explosifs, on vivra le scenario de Stalingrad à l'envers. En réorganisant les rebelles en unités de forces spéciales pour harceler les fidèles à Bachar le chimiste, le Hezbollah sera contré sur le plan de la guérilla urbaine, l'armée syrienne n'aurait plus l'appui massif aérien, alors la réélection de Bachar le chimiste devient ridicule. On dit que le ridicule ne tue pas, mais quelque fois ça se réalise, comme certains rêves

    FAKHOURI

    19 h 53, le 07 mai 2014

  • CELA RESSEMBLE À LA RETRAITE DES DIX MILLES... LES OPÉRATIONS GUERRIÈRES VONT REPRENDRE DE PLUS BELLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 50, le 07 mai 2014

  • Chacun a son musée imaginaire fait d'images et de parfums ; d'instants prodigieux ou de chagrins. Un bric-à-brac émotionnel dans lequel il suffit de puiser pour qu'immanquablement le battement du cœur s'accélère. Et chaque Sain libanais inclut dans un tel musée ces Sains Syriens chaque journée dans cette New Saine Syrie d’à côté. Ses cieux et sa mer sont bleus à chantonner,…. cette Sainte Syrie dont le monde entier sait qu'elle est - I r r é s i s t i b l e ! Mais, qui à part des fakkîhdio-bääSSdiots dégueux songeraient à lui résister ? Bref, elle remarchera à grandes enjambées, déliée, gazelle élancée et ré- optimisé ! C'est fou ce qu'elle rit cette Arabe syrienne éhhh, comme un nouveau-né. Sans doute parce que ça désinfecte. C'est, en effet, l'histoire d'une martyrisée, insultée et qui, inaltérable, ressurgit cependant que ses ennemis, incrédules post-fascistes, constatent qu’elle reste souriante même avec ces siècles d'une captivité, sévère comme elle sait le préciser en un imparable euphémisme ! Pour ce qu'on devine de la manière dont elle l’a vécue, et pour la façon désinvolte qu'elle a de s'en souvenir, le mot qui sied est Bravoure ; avec ce qu'il y a de narquois dans this variété d'Héroïsme. Et bien sûr, de Dignité : formidable Vertu que Seuls les Sains Syriens éhhh parviennent à pratiquer quand ils sont humiliés, offensés et bâillonnés par ces ignobles fakkihistes-bääSSyriaNiques à sales remugles et à vibrisses en 8 Per(s)cé.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 57, le 07 mai 2014

  • Et en attendant M. Jarba les les forces gouvernementales syriennes semblent triompher un peu partout en Syrie .

    Sabbagha Antoine

    15 h 07, le 07 mai 2014

  • Il y a ce qui est dit et ce qui n'est pas dit ! Je prefere entendre les non dits ! Cad une victoire d'un cote et une defaite cuisante de l'autre cote .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 36, le 07 mai 2014

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