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À La Une - Violences

Syrie : 15 morts dans la chute d'obus à Alep et à Damas

La trêve toujours en vigueur à Homs.

Photo d'archives de voitures endommagées par la chute d'un obus à Damas. Photo Reuters

Trois personnes ont été tuées et trois autres blessées par des tirs de mortier samedi contre le centre de la capitale syrienne, Damas, ont rapporté les médias officiels et l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme). Les rebelles en lutte contre le président Bachar el-Assad ont réussi à tirer des roquettes et des obus de mortier contre le centre de Damas depuis le début du conflit, bien que le régime ait bien en main le coeur de la ville. Selon des habitants, les rebelles ont intensifié leurs attaques ces dernières semaines, alors même que les troupes gouvernementales ont resserré leur emprise sur les régions centrales du pays.

Au moins 14 personnes ont été tuées par des tirs de mortier mardi contre un secteur chiite de la capitale, au lendemain de l'annonce par Bachar el-Assad, issue de la minorité alaouite, une branche du chiisme, de son intention de briguer un nouveau mandat présidentiel en juin. L'agence de presse syrienne Sana impute à des "terroristes" les tirs de mortier de samedi, qui ont atteint un minibus du quartier d'Al-Douela, dans la partie orientale de la ville.

A Alep, 12 personnes ont été tuées et 16 autres blessées par des obus de mortier sur l'hôpital Saloum et l'hôtel Planet, dans le quartier Aziziya tenu par le régime, selon Sana. En outre, 22 civils, majoritairement des étudiants, ont été blessés par des projectiles lancés contre la faculté d'économie. Selon l'OSDH, six personnes sont également mortes par des barils d'explosifs largué par l'aviation syrienne dans l'est de la ville.
Dans l'est du pays, malgré l'appel à une trêve lancé par le chef d'el-Qaëda Ayman al-Zawahri, les combats font toujours rage entre les deux groupes jihadistes Front al-Nosra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, dans les provinces de Deir Ezzor et de Raqa.

(Lire aussi : L'Onu cherche un successeur à Lakhdar Brahimi)

Parallèlement, à Homs, troisième ville de Syrie, la trêve conclue vendredi entre les rebelles et l'armée syrienne était toujours en vigueur. Le gouverneur de la province de Homs (centre) Talal al-Barazi et les rebelles ont affirmé samedi à l'AFP que les négociations se poursuivaient de manière positive.

"Les discussions pour débarrasser la ville des armes et des hommes armés ont beaucoup avancé (...) et nous approchons de la fin", a confié M. Barazi.

Pour sa part, un des négociateurs côté rebelle, Aboul Hareth, a précisé à l'AFP que "les discussions, commencées il y a deux mois, sont entrées dans une nouvelle étape avec des discussions avec le Front islamique, notamment Liwa al-Tawhid". Le Front islamique est la plus importante coalition rebelle et regroupe des factions islamistes à travers le pays, notamment Liwa al-Tawhid, très présent à Alep.
"Une partie de l'accord concerne la libération d'officiers iraniens aux mains de Liwa al-Tawhid à Alep", a dit le représentant rebelle. Selon lui, "l'ambassadeur d'Iran à Damas ainsi que des responsables de la sécurité de l'ambassade de Russie ont participé aux négociations afin de forcer le régime à ouvrir une voie sécurisée à Homs".

 

Une vidéo publiée par l'opposition syrienne qui montrerait des combattants dans le quartier de Mleiha, dans le sud de Damas.



Aboul Hareth a affirmé "être mandaté par tous les groupes, y compris le Front al-Nosra, pour négocier la trêve. Tous désirent un passage sécurisé avec des garanties". Il a précisé que les rebelles partiront avec leurs armes légères et laisseront le reste de leur arsenal sur place.

Selon le gouverneur, les négociations se déroulent avec trois représentants rebelles de la Vieille ville et quatre du quartier de Waer, à la périphérie de Homs. "L'accord porte sur la Vieille ville et sur le quartier Waer mais sa mise en application commencera par la Vieille ville. Il s'agit d'aboutir à une solution pacifique ramenant la sécurité", a précisé le gouverneur.

La Vieille ville, en ruines, n'abrite plus que des combattants mais Waer comprend des centaines de milliers d'habitants, dont beaucoup de déplacés.
Le gouverneur a estimé à 2.800 le nombre d'insurgés à Waer et dans le centre ville. "Certains veulent se rendre dans (des localités rebelles) de la province, d'autres veulent rester dans la ville après avoir réglé leurs problèmes avec les autorités", a-t-il dit.


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commentaires (2)

C'est leur sale habitude ! En effet, ils s'étaient déjà fait la main avec les villes libanaises auparavant !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 44, le 04 mai 2014

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Commentaires (2)

  • C'est leur sale habitude ! En effet, ils s'étaient déjà fait la main avec les villes libanaises auparavant !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 44, le 04 mai 2014

  • Apres en avoir fini avec les binsaouds , il faut se premunir d'israel ...

    FRIK-A-FRAK

    18 h 47, le 03 mai 2014

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