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La « Journée des Publijuniors », un voyage en Utopie

Au pays des contes publicitaires, les hirondelles annoncent les festivals, les poules perpétuent la tradition immuable de la « dabké » et Tarzan range ses lianes. Le voyage à destination de cette contrée fictive, organisé le jeudi 10 avril par la faculté d'information et communication de l'UA, affiche complet.

Plus de 50 étudiants en publicité, issus de différentes universités dont l'USEK, l'AUST, l'UL et l'UA, et des juniors des agences de publicité rallient le concours conçu en collaboration avec le syndicat des agences de publicité (AAA) et l'Association internationale de la publicité (IAA). Tous briguent l'un des quatre titres de talents émérites dans le domaine publicitaire. Aux gagnants, des trophées en forme d'ampoule – symbole de toute pensée lumineuse – retenant sous son verre un papillon attiré par les idées, passions et aspirations qui animent les esprits innovants, seront décernés au terme de cette « Journée des Publijuniors ».
« Une journée dont l'objectif est de promouvoir les nouveaux talents et de dynamiser le marché du travail dans le secteur publicitaire. Mais notre ambition est de la transformer en un festival annuel qui ouvrirait aux publicitaires, jeunes et professionnels, des perspectives d'action à l'échelle du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord », indique l'instigateur de cette première, Antoine Bakhos.

Un défilé d'œuvres créatives
Mais déjà cette version primaire de l'événement suscite un aval général. L'audience vit pendant plus de quatre heures au rythme de sursauts intellectuels répétitifs et enthousiastes. Participants au concours, jury et spectateurs, amateurs et professionnels, acclament les affiches et les films qui refont le monde à coups de crayons incisifs, de déclics de caméras éblouissants et de slogans-commentaires caustiques.
Zeinab Farhat brandit le thym (« zaatar ») – formidable panacée pour mémoires défaillantes selon la conviction populaire – comme arme ultime pour combattre l'indifférence et l'oubli qui « tuent » les détenus dans les geôles syriennes. Encore au chapitre des armes, les chasseurs sont en passe de changer d'arsenal puisque, désormais, à la chasse aux oiseaux, les fusils perdent leurs plumes. C'est l'aspirateur actionné par Rita el-Kahi qui est primé au jeu d'attrape-... volailles.
Pourtant, l'heure n'est pas à la satisfaction collective. « Mais maman, à quoi pensais-tu ? » protestent garçons et filles mal attifés, fustigeant leurs mères qui n'ont pas fait leurs emplettes aux rayons de Zahar Kids, alors que le père Noël affiche un rictus édenté et blâme ses fans de ne pas lui avoir vanté plus tôt les bienfaits du Listerine. À n'en pas croire ses oreilles !
L'hallucination est à son comble lorsque les extraterrestres envahissent la terre pour choisir leurs tuniques chez Aïzone ; les voitures, toutes marques comprises, organisent une protestation délirante contre le diktat de la Smart, les vaches perdent leur taches depuis qu'elles sont adeptes de la poudre de lavage Tide, les affiches « Wanted : bread or alive » incitent les amateurs du bon goût à la capture du pain de Wooden Bakery et quand une lectrice assidue déchiffre en pleine obscurité les pages de son roman à la lumière de ses... dents (!) d'un blanc éclatant grâce au dentifrice Crest.

En finale...un jury satisfait
Le jury, composé de père Joe Bou Jaoudé, secrétaire général de l'UA, Dr Mirna Abou Zeid, doyenne de la faculté d'information et communication, Mmes Cynthia Karaan et Sarah Assaf et MM. Gaby Habis, Nagi Boulos, Challita Challita, Maroun Kosseify, Khalil Kanso et Rudy Kamel, évalue les concepts proposés.
Jerry Ghazal (Agence Mercury) remporte le prix attribué à la catégorie « Branding et Corporate Identity » pour la campagne du « Théâtre Gemmayzé ». Zeinab Farhat (Université antonine) reçoit le prix de la catégorie « Activation » pour son projet sur les détenus libanais dans les prisons syriennes. André Freiha (Leo Burnett Juniors) gagne dans la catégorie « Integrated Campaign » pour sa campagne pour Aïzone. Le prix du public est accordé à Vanessa et Stéphanie Gerdak (Almaza). Rama Chamas (Zahar Kids), Serge Mouchaar (Glade) et Christina Khamis (Listerine) obtiennent des certificats d'honneur.
Pour un coup d'essai, cette « Journée des Publijuniors », tel que décrite par M. Bakhos, fut, aux dires du jury, un coup de maître. Une première édition chargée de promesses ou plutôt de prouesses. Publicitaires en herbe, retenez vos places pour le prochain voyage. Les places sont limitées... aux visionnaires.

Plus de 50 étudiants en publicité, issus de différentes universités dont l'USEK, l'AUST, l'UL et l'UA, et des juniors des agences de publicité rallient le concours conçu en collaboration avec le syndicat des agences de publicité (AAA) et l'Association internationale de la publicité (IAA). Tous briguent l'un des quatre titres de talents émérites dans le domaine publicitaire....

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