M. Machnouk (à droite) recevant le député Kheir en son bureau. Photo Dalati et Nohra
Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a adressé hier une lettre au ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk lui demandant de donner des directives aux mohafez et aux forces de l'ordre en vue de fermer sans délai les carrières illégales sur tout le territoire. Il a demandé que « toutes les mesures nécessaires soient prises, et que ces sites soient mis sous scellés ».
« Nous avons remarqué, sur base des procès-verbaux des Forces de sécurité intérieure qui nous parviennent, ainsi que par les observations sur le terrain des équipes du ministère, que des carrières de toutes sortes fonctionnent sans permis dans les différentes régions libanaises, et que leur nombre est supérieur à quatre-vingts, poursuit le communiqué. Or ces carrières causent de graves dégâts environnementaux, et ont un impact certain sur les nappes phréatiques et les paysages naturels. Sans compter que les propriétaires de ces carrières évitent de payer les taxes dues à l'État, causant des pertes considérables au Trésor. »
Par ailleurs, M. Machnouk a reçu hier le député Kazem Kheir, venu soulever le sujet de la centrale électrique de Deir Ammar (Nord), où les filtres adéquats ne sont pas utilisés, ce qui en fait une source de pollution pour les environs. Selon M. Kheir, « le ministre Machnouk a décidé d'envoyer immédiatement des experts du ministère pour enquêter sur cette affaire ». Le député a également exprimé ses inquiétudes concernant la construction imminente d'une seconde centrale à Deir Ammar, baptisée Deir Ammar2. « Nous souhaitons que M. Machnouk demande au ministère de l'Énergie de lui fournir une étude d'impact environnemental sur le projet avant le début des travaux, comme il l'a fait récemment pour le barrage de Janna », a-t-il ajouté.
Enfin, M. Machnouk s'est informé auprès de Hamad Hassan, président du conseil municipal de Baalbeck, des difficultés auxquelles la ville est confrontée en matière de pollution et de surexploitation des ressources depuis que sa population a presque doublé avec l'arrivée des réfugiés syriens en très grand nombre.