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À La Une - Algérie

Portrait des six candidats à la présidentielle algérienne

De gauche à droite : le chef de l'Etat sortant Adbelaziz Bouteflika, Ali Benflis, Ali Fawzi Rebaïne, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Abdelaziz Belaid.

Six candidats se présentent à la présidentielle de jeudi en Algérie, pour laquelle le chef de l'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika est donné favori.

Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, élu en 1999, puis en 2004 et 2009 après avoir modifié la Constitution qui limitait la présidence à deux mandats. En 1999, il avait fait du retour à la paix en Algérie, déchirée par plus de dix ans de guerre civile, son principal cheval de bataille.
Né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc) d'une famille originaire de Tlemcen (ouest algérien), il s'engage en 1956 dans l'Armée de libération nationale contre le colonialisme français. A 25 ans, il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports, puis un an plus tard chef de la diplomatie, poste qu'il occupera jusqu'en 1979. Sous Chadli Bendjedid, il est écarté. Après six ans passés à l'étranger, il refuse en janvier 1994 la présidence mais l'accepte en 1999. Après un AVC en 2013, il est hospitalisé à Paris pendant 80 jours et depuis son retour il n'a jamais pris la parole en public et n'a tenu que deux conseils des ministres.

Ali Benflis, son principal rival, né le 8 septembre 1944 à Batna (est), est magistrat de formation. Il devient ministre de la Justice en 1988, après avoir co-fondé la Ligue algérienne des droits de l'Homme. Elu député du Front de libération nationale (FLN) en 1997, il est chargé en 1999 de diriger la campagne électorale de M. Bouteflika dont il devient rapidement l'homme de confiance, et son chef de gouvernement (2000-2003), avant une rupture brutale. Resté à la tête du FLN, il se présente en 2004 contre son mentor mais ne recueille que 6,42% des voix. Il disparaît de la scène politique durant dix ans jusqu'à sa nouvelle candidature en 2014.

Louisa Hanoune, qui dirige le Parti des travailleurs (gauche), est candidate pour la troisième fois à la présidentielle. Née le 7 avril 1954 à Jijel (est), cette diplômée de Droit est l'une des fondatrices et présidente de l'Association pour l'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes. A Alger, elle rejoint l'Organisation socialiste des travailleurs (OST, clandestine) et est arrêtée deux fois (1983, 1988). En 1989, avec le multipartisme, elle est membre fondatrice du Parti des travailleurs dont elle devient secrétaire générale en 2003 tout en étant élue trois fois députée.

Moussa Touati, 60 ans, président du Front national algérien (FNA, nationaliste) qu'il a créé en 1999, est pour la troisième fois consécutive candidat à la tête de l'Etat. Né le 3 octobre 1953 à Médéa (centre), il entre dans l'armée à la sortie du lycée. Après avoir été formé en Syrie et en Libye, il intègre les Douanes et préside durant quelques années la CNEC (Coordination nationale des enfants des martyrs de l'indépendance).

Ali Fawzi Rebaïne, 59 ans, est le chef du parti Ahd 54 (1954, début de la guerre d'indépendance), qu'il a cofondé en 1991. Il en est lui aussi à sa 3e candidature consécutive. Né le 24 janvier 1955 à Alger, cet opticien est un co-fondateur de la première Ligue des droits de l'Homme et du comité national contre la torture. Fils d'une famille de révolutionnaires, il est arrêté à deux reprises, dont en 1985 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat et constitution d'association illégale". Condamné à 13 ans de prison, il est libéré en 1987 par grâce présidentielle.

Abdelaziz Belaid, 50 ans, plus jeune candidat, se présente pour la première fois à la présidentielle. Né le 16 juin 1963 à Batna, il est titulaire d'un doctorat en médecine et d'une licence en droit. Membre du FLN dès ses 23 ans, il est élu deux fois député du parti historique mais le quitte en 2011 pour créer en 2012 le Front Moustakbel (Avenir).

 

 

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