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À La Une - Liban

Naïm Kassem : L'Occident doit admettre qu'Assad restera au pouvoir

"Si les circonstances changent, nous pourrons revoir notre engagement" militaire en Syrie.

Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, lors d'une interview mercredi à Reuters. REUTERS/ Issam Kobeisi

Les Occidentaux doivent admettre la réalité de la situation en Syrie et le maintien du président Bachar el-Assad au pouvoir, a déclaré mercredi à l'agence Reuters cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah.

"En Syrie, il y a une réalité objective que l'Occident devrait admettre au lieu de poursuivre ses rêves et ses faux espoirs", a-t-il indiqué lors d'une interview dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, a-t-il ajouté, n'ont aucune politique cohérente sur la Syrie depuis que de nombreux combattants jihadistes se sont alliés aux rebelles.

Divisés, les représentants de l'opposition syrienne ont prouvé leur incapacité à présenter une alternative viable après quarante années de pouvoir de la dynastie Assad, a poursuivi cheikh Kassem. "Le choix est donc clair : soit s'entendre avec Assad et parvenir à un résultat, soit faire durer la crise en sachant pourtant que le président syrien continuera à diriger le pays".

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a également estimé récemment que Bachar el-Assad ne risquait plus d'être renversé par les armes et que les succès des forces gouvernementales ces derniers mois avaient fait s'éloigner le risque d'une partition de la Syrie.

Pour Naïm Kassem, la position américaine sur le dossier syrien est "confuse". "D'un côté ils veulent la chute du régime Assad et d'un autre côté ils n'ont aucun contrôle sur l'opposition représentée par Daech ou l’État islamique en Irak et au Levant et le Front al-Nosra", deux groupes islamistes qui ne peuvent qu'inquiéter Washington, explique-t-il.

C'est pourquoi, selon lui, les Américains, faute de mieux, ont choisi de laisser les choses suivre leur cours. "Cette impasse et le manque d'initiatives internationales ou régionales pour trouver une solution politique ne peuvent que prolonger la crise actuelle", déplore-t-il.

Pour cheikh Kassem, il ne fait aucun doute qu'Assad remportera la prochaine élection présidentielle, que les Occidentaux considèrent comme une parodie de démocratie. "Je suis convaincu qu'Assad va gagner car il a un soutien populaire, le soutien de tous les groupes en Syrie, des sunnites aux laïques" qui ont de plus en plus peur des islamistes, a-t-il assuré.

Le Hezbollah a envoyé des hommes combattre aux côtés des soldats gouvernementaux en Syrie. "C'est toujours, actuellement, une présence nécessaire et fondamentale", a souligné le numéro deux du parti chiite. "Mais si les circonstances changent, nous pourrons revoir cet engagement."

 

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Les Occidentaux doivent admettre la réalité de la situation en Syrie et le maintien du président Bachar el-Assad au pouvoir, a déclaré mercredi à l'agence Reuters cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah.
"En Syrie, il y a une réalité objective que l'Occident devrait admettre au lieu de poursuivre ses rêves et ses faux espoirs", a-t-il indiqué lors d'une interview dans la...

commentaires (1)

Bien sûr! Un million ont déjà voté Assad au Liban!?? si Mr Kassem souhaite vivre sous la tutelle de Assad qu il y aille...

CBG

01 h 45, le 10 avril 2014

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Commentaires (1)

  • Bien sûr! Un million ont déjà voté Assad au Liban!?? si Mr Kassem souhaite vivre sous la tutelle de Assad qu il y aille...

    CBG

    01 h 45, le 10 avril 2014

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