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À La Une - Syrie

Le dépôt des candidatures à la présidentielle syrienne débutera le 20 avril

Bachar el-Assad, qui n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature, avait affirmé en janvier qu'il y avait "de fortes chances" qu'il se représente.

Bachar el-Assad, en avril 2014. AFP /HO/SANA

Le dépôt des candidatures à l'élection présidentielle syrienne, prévue cet été, commencera à partir du 20 avril, a annoncé le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, a indiqué mardi l'agence officielle Sana.

"Les portes pour les candidatures s'ouvriront dans les dix derniers jours de ce mois, et la grande majorité des Syriens font pression et demandent au président Bachar el-Assad de continuer à diriger le pays", a-t-il déclaré à al-Manar, la télévision du Hezbollah.


Jusqu'à présent Bachar el-Assad, et son père précédemment, avait été élu par referendum, mais la nouvelle Constitution approuvée en 2012 donne pour la première fois la possibilité à plusieurs candidats de se présenter, en théorie du moins. Car en réalité, les conditions requises limitent fortement le nombre de candidats.
Le parlement syrien a ainsi approuvé le 14 mars des clauses qui empêchent de facto les figures de l'opposition en exil de se présenter, car elles stipulent que le futur président doit avoir vécu en Syrie de manière continue au cours des 10 dernières années.


Bachar el-Assad, qui n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature, avait affirmé en janvier dans une interview exclusive à l'AFP qu'il y avait "de fortes chances" qu'il se représente.


Aucune date n'a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat de M. Assad le 17 juillet.


M. Zohbi a affirmé que la présidentielle aurait lieu "en son temps". "Nous ne permettrons à quiconque de la reporter pour quelque raison que ce soit". La tenue de la présidentielle "n'est pas en contradiction avec la recherche d'une solution politique (au conflit syrien), ou avec le processus de Genève", a-t-il ajouté.


Il a également fustigé les propos de l'émissaire international Lakhdar Brahimi critiquant la tenue du scrutin dans le pays en guerre, et affirmé que ces déclarations "montrent qu'il adopte le point de vue des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite, de la Turquie et du Qatar, qui veulent en fin de compte démanteler l'Etat syrien".


Le départ de M. Assad est la principale revendication de l'opposition, qui lutte pour le renverser depuis trois ans, un conflit qui a fait plus de 150.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

 

Le président Assad a déclaré prévoir pour cette année "la fin de la phase active" des opérations militaires en Syrie, a indiqué, lundi, l'ancien Premier ministre russe Sergueï Stepachine, qui a rencontré le chef d'État à Damas la semaine dernière. "Après cela, nous devrons nous tourner vers ce que nous avons toujours fait – combattre les terroristes", aurait ajouté M. Assad, selon le diplomate russe. Ce dernier a déclaré par ailleurs à l'agence RIA qu'Assad lui était apparu sûr de lui et en excellente forme. "Dites à Vladimir Vladimirovitch (Poutine) que je ne suis pas (l'ex-président ukrainien Viktor) Ianoukovitch et que je ne m'en irai pas", a en outre lancé le président syrien à son interlocuteur.

 

 

Un acte de violence inhumain

Parallèlement, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné le meurtre d'un prêtre néerlandais en syrie, le qualifiant "d'acte de violence inhumain".
Le Père Frans van der Lugt "est resté héroïquement aux côtés de la population syrienne, au milieu des sièges et des difficultés croissantes", a souligné M. Ban, cité par son porte-parole Stéphane Dujarric.


Le jésuite néerlandais Frans van der Lugt âgé de 75 ans a été abattu lundi devant sa maison dans la Vieille ville de Homs (centre de la Syrie), où il était resté malgré la faim et les bombardements de l'armée syrienne. Les raisons de son assassinat étaient encore inconnues mais l'agence officielle syrienne Sana a accusé un groupe terroriste armé.

 

(Pour mémoire : Dans le vieux Homs, un jésuite partage la misère des assiégés)

 

Le prêtre, qui résidait en Syrie depuis 1966, a été exécuté de sang froid par un inconnu, a indiqué, de son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le secrétaire de l'Ordre des jésuites néerlandais, Jan Stuyt, a confirmé à l'AFP que le père avait été "assassiné" lundi matin: "un homme est venu le chercher, l'a sorti de la maison et lui a tiré à deux reprises dans la tête, dans la rue, en face de sa maison".

Condamnant un "acte barbare", l'opposition syrienne a de son côté accusé le régime de Assad d'être "le seul responsable du crime et le seul bénéficiaire de la mort du père Frans". L'opposition a souligné qu'il était protégé par l'Armée syrienne libre (ASL): "Le garde de l'ASL a été blessé à la poitrine ce matin quand un homme armé et masqué a attaqué le monastère".


En février, le père avait confié à l'AFP via Skype qu'il considérait la Syrie comme sa patrie: "Le peuple syrien m'a tant donné, tant de gentillesse, tant d'inspiration, et tout ce que je possède. Maintenant qu'il souffre, je dois partager sa peine et ses difficultés". "Je suis le seul prêtre et le seul étranger à être resté. Mais je ne me sens pas comme un étranger, mais comme un Arabe parmi les Arabes", avait-il dit.
"Nous avons très très peu à manger. Les gens dans la rue ont le visage fatigué et jaune (...). C'est la famine ici mais les gens ont également soif d'une vie normale", expliquait-il.

Quelques jours plus tard, 1.400 personnes avaient pu être évacuées de la Vieille ville, mais le père Frans avait encore choisi de rester.
"Je ne vois pas les gens comme des musulmans ou des chrétiens, je vois d'abord un être humain", avait expliqué avant l'évacuation le prêtre, qui cherchait à aider les plus pauvres.



Un autre père jésuite, Paolo Dall'Oglio, est porté disparu en Syrie depuis huit mois. Prenant fait et cause pour l'opposition démocratique, ce prêtre italien de 59 ans a été enlevé près de Raqqa (nord) le 30 juillet, alors qu'il était entré clandestinement dans le pays.

 

 

Le dépôt des candidatures à l'élection présidentielle syrienne, prévue cet été, commencera à partir du 20 avril, a annoncé le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, a indiqué mardi l'agence officielle Sana.
"Les portes pour les candidatures s'ouvriront dans les dix derniers jours de ce mois, et la grande majorité des Syriens font pression et demandent au président Bachar...

commentaires (4)

DE LA MASCARADE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 01, le 09 avril 2014

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Commentaires (4)

  • DE LA MASCARADE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 01, le 09 avril 2014

  • Que ceux zé celles qui aiment la démocratie, que nous chantent tous les jours les usiens et de leur queue de comète, se présentent. Mais ceci n'empechera pas de continier le nettoyage des villes et villages d'un des plus grands maux mondiaux (le premier étant le sionisme judaique). Un Bourreau, c'est celui qui était mandaté et chargé d'éliminer les criminels et les condamnés à mort, dans ce sens-là, Monsieur Bashar est certainement le bourreau de ces derniers et des idées que portent leurs souteneurs.

    Ali Farhat

    10 h 50, le 09 avril 2014

  • Et la vainqueur vaincra !

    FRIK-A-FRAK

    18 h 04, le 08 avril 2014

  • Bachar el-Assad ou quand le bourreau devient de nouveau roi .

    Sabbagha Antoine

    13 h 52, le 08 avril 2014

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