En dépit de la volonté collective des différentes parties de ne pas polémiquer lors de la première séance, un vif échange a opposé hier certains ministres sur la question des réfugiés syriens. La proposition de créer des camps pour ces réfugiés en territoire libanais à la frontière avec la Syrie a de nouveau été mise sur le tapis, ce qui a provoqué une opposition ferme de la part des ministres du Courant patriotique libre et du Hezbollah. Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, aurait ainsi, de source ministérielle, réclamé que ces camps soient établis « en territoire syrien, sous l'égide de l'ONU et en collaboration avec le régime syrien ». Il se serait exprimé, selon cette source, « comme s'il détenait désormais la paternité du dossier ». Le ministre Kataëb du Travail, Sejaan Azzi, aurait accepté la proposition de M. Bassil de créer ces camps en territoire syrien sous l'égide de l'ONU, refusant cependant toute collaboration avec le régime syrien.
Ces positions auraient déclenché l'ire du ministre de la Santé, Waël Abou Faour, qui a estimé que cette proposition équivaut en fait à « renvoyer les victimes à leur bourreau pour se faire massacrer ». Il aurait également indiqué à l'adresse de M. Bassil « que l'histoire n'a pas commencé avec lui », s'agissant du dossier des réfugiés syriens.
Joint par L'Orient-Le Jour hier soir, M. Abou Faour a dénoncé, dans ce cadre, une « odeur nauséabonde de néoracisme » sur cette question.
DE MOZART... À BEETHOVEN... À STRAUSS... À KALASHNIKOV... QUE DE MUSIQUES CLASSIQUES !
14 h 50, le 28 mars 2014