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À La Une - violences

Un nouveau meurtre à caractère confessionnel embrase Tripoli

Un enfant tué dans la reprise des combats entre les quartiers rivaux de Jabal Mohsen et de Bab el-Tebbané.

Photo d'archives d'un homme armé masqué dans le centre de Tripoli. Photo AFP

Un alaouite, Hassan Mazloum, a été abattu mercredi à Tripoli dans le nord du Liban. Il s'agit là d'un nouveau meurtre à caractère confessionnel qui intervient après des violences liées au conflit syrien ayant fait une trentaine de morts depuis le 13 mars, selon un responsable des services de sécurité.

Dans le cadre du même incident, une passante a été tuée et son fils ainsi qu'un vendeur ambulant ont été blessés lorsque la voiture de la victime s'est écrasée contre la charrette du vendeur, a précisé la même source.

"Un employé alaouite de la municipalité de Tripoli a été abattu par deux hommes sur une moto qui l'ont pourchassé alors qu'il rentrait chez lui après le travail", a indiqué à l'AFP le responsable de sécurité. "Il a alors perdu le contrôle de sa voiture qui s'est écrasée contre une charrette d'un vendeur de légumes. Une femme qui se tenait avec son enfant à cet endroit ont été blessés et elle a succombé par la suite à ses blessures", a-t-il ajouté. "Le fils a eu le bras cassé et le vendeur, la jambe brisée".

Des échanges de tirs ont éclaté par la suite entre les deux quartiers rivaux de Jabal Mohsen (alaouite) et de Bab el-Tebbané (sunnite) où un enfant de 11 ans a été tué par une roquette et une autre personne a été blessée, d'après la même source.  Les tirs ont atteint l'autoroute Tripoli-Akkar. Des jeunes ont d'ailleurs bloqué la route au niveau de Beddaoui et ont appelé les passants à ne pas prendre l'autoroute.

 

(Pour mémoire : A Tripoli, sunnites et alaouites libanais se déchirent comme en Syrie)

 

La ville portuaire de Tripoli est secouée régulièrement par des affrontements entre ces deux quartiers rivaux. Le dernier round de violences qui a duré 13 jours et fait une trentaine de morts avait éclaté au début du mois de mars, après un incident similaire à celui de mercredi : un sunnite avait été abattu par deux inconnus sur une moto.

Les tensions qui existent depuis des années entre les deux quartiers ont été exacerbés par le conflit syrien, la majorité des sunnites soutenant l'opposition syrienne et les chiites et les alaouites (branche du chiisme et communauté du président Assad) appuyant Damas.

Des alaouites, qui représentent 11% de la population de Tripoli, ont été visés par des tirs, battus ou leurs commerces incendiés dans la ville au cours des derniers mois, poussant Human Rights Watch à appeler en décembre le gouvernement libanais à dresser un plan de sécurité "devant inclure spécifiquement des mesures visant à protéger les résidents alaouites et leurs biens".

 

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Un alaouite, Hassan Mazloum, a été abattu mercredi à Tripoli dans le nord du Liban. Il s'agit là d'un nouveau meurtre à caractère confessionnel qui intervient après des violences liées au conflit syrien ayant fait une trentaine de morts depuis le 13 mars, selon un responsable des services de sécurité.
Dans le cadre du même incident, une passante a été tuée et son fils...

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