Tout a déjà été dit, dans ces mêmes colonnes, sur les souffrances subies par les populations syriennes dans leur propre pays ou dans les pays de refuge, le Liban en particulier. Tout a été dit sur la cruauté du régime assadiste ou sur la folie meurtrière des jihadistes qui ont fait plus de tort à la rébellion qu'au pouvoir honni.
Aujourd'hui, au vu des derniers événements, de l'arrivée massive sur le sol libanais de nouveaux exilés et de centaines d'éléments armés, l'axiome « charité bien ordonnée commence par soi-même » devient, en ces temps troubles, d'une actualité brûlante, d'une nécessité urgente.
Cela ne signifie nullement que la responsabilité des uns et des autres dans la tragédie en cours doit être occultée, sinon mise de côté. Ce qui s'est passé à cet égard, l'implication forcenée, fièrement revendiquée, du Hezbollah dans la guerre civile syrienne, ne pouvait conduire qu'à l'effet boomerang auquel on a assisté ces dernières semaines : la transposition au Liban des hostilités qui meurtrissent la Syrie depuis trois ans, l'aviation et l'artillerie du régime n'hésitant pas à pourchasser les fuyards, civils ou combattants, jusqu'en territoire libanais, sans respect ni des frontières ni des autorités légitimes.
Il est loin le temps où le Hezbollah justifiait sa participation aux combats par la nécessité de contenir les jihadistes en Syrie même. Aujourd'hui, c'est au Liban que ces derniers crient vengeance, c'est au Liban qu'ils viennent régler leurs comptes avec les « hérétiques chiites », avec ceux qui ont permis aux forces de Bachar de remporter la bataille de Qalamoun.
Ne vous attendez surtout pas à un mea culpa de Hassan Nasrallah. Pour le Hezbollah, la route de Jérusalem passe forcément par Yabroud et Homs, par Ersal et Tripoli. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? L'époque pas si lointaine où le dirigeant palestinien Abou Iyad jurait ses grands dieux que la route de Jérusalem passera nécessairement par Jounieh ? Même discours, autre acteur, même désastre vécu, autre catastrophe attendue...
Charité bien ordonnée commence par soi-même, disions nous en préambule de la chronique. Bientôt le Liban aura accueilli deux millions de réfugiés syriens, quasiment la moitié de la population libanaise, et des milliers de combattants potentiels, facilement « enrôlables » au sein de la masse d'exilés, si la situation venait à échapper à tout contrôle.
Que faut-il faire face à ce déferlement d'exilés ? Créer rapidement des camps d'accueil en collaboration avec les organisations internationales, en surveiller les accès et sorties, empêcher l'éparpillement des réfugiés sur l'ensemble du territoire et charger l'armée de contrôler les frontières avec la Syrie, éventuellement avec le concours de forces des Nations unies. Mais gageons là que le Hezbollah, comme à son habitude, s'y opposera... chasse gardée oblige.
Le même Hezb n'est pas sans savoir, par ailleurs, que l'écrasante majorité des réfugiés est de confession sunnite et pèse lourdement dans l'équilibre démographique au Liban déjà perturbé par les centaines de milliers de Palestiniens qui vivent dans les camps. Raison de plus, bien évidemment, pour que le parti chiite se pose en « protecteur de la paix civile » face au double danger des armes palestiniennes et de l'insécurité née de l'afflux de réfugiés syriens.
Tous les alibis sont bons pour préserver les faits accomplis et le Hezb est passé maître dans l'art d'exploiter les opportunités naissantes. C'est dans ce contexte explosif qu'est convoquée la fameuse conférence de dialogue à l'initiative du chef de l'État et que se prépare l'élection présidentielle de mai prochain. À Tripoli, entre-temps, on continue à s'entre-tuer de round en round, un duplicata en petit format de la guerre syrienne, et à Beyrouth-Ouest les voyous de quartiers règlent, à coups d'obus, les problèmes de prééminence.
Chez les Libanais, décidément, le masochisme est devenu une seconde nature. Reviendront-ils un jour à la raison ? Interrogé à ce sujet un diplomate arabe chevronné a répondu sur un ton badin : « Quand les poules auront des dents. » C'est tout dire !
Aujourd'hui, au vu des derniers événements, de...
POUR MIEUX COMPRENDRE L'AVENIR " EN ROSE " QUI EST RÉSERVÉ POUR LE PAYS, TU DOIS LIRE CES DÉPÊCHES DE CE MATIN (OLJ) 1- M.BASSIL A EN OUTRE ESTIMÉ QUE "LE LIBAN ET LES LIBANAIS SONT OTAGES DU TERRORISME" ET A APPELÉ À SOUTENIR L'ARMÉE AFIN QU'ELLE PUISSE REMPLIR SON DEVOIR NATIONAL. "oui oui je lit bien c'est Bassil qui parle" 2- SLEIMAN CHARGE BASSIL D'AGIR PAR VOIE DIPLOMATIQUE CONCERNANT LES AGRESSIONS CONTRE LE LIBAN. "ci ci il va le faire mieux que Adnan ne vous inquiétez pas oui oui c'est très efficace ce qu'il fait Sleiman" 3- BERRY ET TROIS POULES DE SA COMITÉ SE SONT CHARGÉS DES CONSULTATIONS EN VUE DE LA PRÉSIDENTIELLE. "là vraiment en voie l'avenir en rose, vous êtes d'accord avec moi au moins pour celle là non ?" TU LIT TOUT ÇA ET TU TE POSES LA QUESTION SI TU ES BIEN RÉVEILLÉ ! BONNE JOURNÉE.
15 h 55, le 24 mars 2014