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Moyen Orient et Monde - Éclairage

« NKM la tueuse » ou la fille d’exilés espagnols ?

Pour la première fois de son histoire, Paris sera menée par une femme : un duel à l'issue incertaine, même si l'adjointe de Delanoë reste favorite.

Anne Hidalgo, la brune (54 ans), et Nathalie Kosciusko-Morizet, la rousse flamboyante (40 ans), se livrent une âpre bataille pour la mairie de Paris qui est considérée comme un tremplin politique. Patrick Kovarik/Kenzo Tribouillard/AFP

Pour la première fois dans l'histoire de France, une femme va être élue maire de Paris à l'issue d'un duel inédit et à l'issue incertaine entre une ex-ministre de droite à l'ambition affichée et une militante de gauche longtemps restée dans l'ombre mais donnée favorite. Ancienne ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet (40 ans) se décrit comme « une tueuse ». Aujourd'hui députée, cette rousse flamboyante se bat sous les couleurs de l'UMP, mais n'est pas parvenue à éviter des dissidences. Sans expérience ministérielle et après douze ans passés auprès du maire socialiste sortant Bertrand Delanoë, la brune Anne Hidalgo (54 ans), jugée sérieuse mais parfois sans éclat, a battu le pavé en essayant de se démarquer de la politique du gouvernement de gauche.
Convoitée pour son poids dans la vie politique nationale et pour son rayonnement à l'étranger, la mairie de Paris a donné lieu à une âpre campagne. Le duel entre la candidate de droite, surnommée NKM, diplômée de la prestigieuse École polytechnique formant l'élite française, et Mme Hidalgo, issue d'une famille d'exilés espagnols et ancienne inspectrice du travail, s'est davantage manifesté par de petites phrases assassines sur l'image de chacune que sur l'avenir de la métropole. NKM, dont les aïeux sont polonais, ne cache pas ses ambitions pour se présenter aux primaires de 2016 en vue de la présidentielle l'année suivante. Mais lorsque ses adversaires l'accusent de ne considérer la mairie de Paris que comme un marchepied, elle affirme que « ma seule obsession est la bataille pour Paris ». La mairie de Paris, qui permit à un ancien maire, Jacques Chirac, de se hisser au sommet de l'État en 1995, est depuis cette époque perçue comme un puissant tremplin politique.
Anne Hidalgo est favorite, mais Nathalie Kosciusko-Morizet a mis toute son énergie dans la bataille pour faire mentir les pronostics : l'ordre d'arrivée du premier tour des municipales était hier l'enjeu-clé du scrutin. Si l'issue des élections le 30 mars ne fait a priori plus guère de doute, l'arrivée en tête de NKM au premier tour pourrait « créer un électrochoc », de nature à « mobiliser ceux qui veulent l'alternance », espère son porte-parole Pierre-Yves Bournazel. Les sondages sont de nature à rassurer la candidate socialiste. Tous l'ont placée en tête au premier tour, à l'exception d'une enquête.

La polémique
Toutefois, après un épisode de pollution historique, les deux candidates se sont retrouvées presque au coude-à-coude. L'une des raisons de ce rapprochement est la poussée du vote écologiste. Celui-ci a, d'une part, permis au parti écologiste de faire entendre ses arguments et propositions et, d'autre part, a été l'occasion d'une vive polémique entre Mme Hidalgo et les Verts, dont l'élue socialiste n'est pas sortie vainqueur. Cet épisode est l'un des rares faux pas commis par Anne Hidalgo, dans une campagne aux allures de long fleuve tranquille, lancée il y a plus d'un an et demi.
Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, est déterminée à pousser son avantage jusqu'à la dernière heure, malgré les vents contraires et les innombrables embardées de sa campagne, le dissident Charles Beigbeder incarnant cette année l'indiscipline chronique de la droite parisienne. « Nous sommes officiers de marine, Nathalie Kosciusko-Morizet et moi. Je la soutiens beaucoup, elle a une pêche incroyable. Elle marche au son du canon. Les journalistes ne comprennent pas, trouvent qu'elle est folle d'y croire encore. Mais il y a des voix qu'on arrache avec les dents jusqu'à la dernière semaine », a souligné le maire UMP du VIe arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq.
La droite compte notamment sur la démobilisation de l'électorat de gauche, face à l'impopularité du tandem Hollande-Ayrault. Mais elle pourrait de son côté pâtir des affaires qui ont éclaboussé l'UMP, au premier rang desquelles la révélation du contenu des écoutes de Nicolas Sarkozy, avec qui NKM a affiché une proximité constante.

(Source : AFP)

Pour la première fois dans l'histoire de France, une femme va être élue maire de Paris à l'issue d'un duel inédit et à l'issue incertaine entre une ex-ministre de droite à l'ambition affichée et une militante de gauche longtemps restée dans l'ombre mais donnée favorite. Ancienne ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet (40 ans) se décrit comme « une...

commentaires (2)

C'est du pareil au même !!! aucun intérêt à choisir , mais si ça avait été Marine , on aurait vu toute la différence ! politiquement parlant .

FRIK-A-FRAK

12 h 55, le 24 mars 2014

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Commentaires (2)

  • C'est du pareil au même !!! aucun intérêt à choisir , mais si ça avait été Marine , on aurait vu toute la différence ! politiquement parlant .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 55, le 24 mars 2014

  • ben il vaudrait mieux NKM,et un peu de classe à la mairie de Paris...parce que l'entourage d'Hidalgo,bonjour les dégâts...

    GEDEON Christian

    02 h 05, le 24 mars 2014

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