Tout le plaisir d’un moment frais et drôle !

Décor réaliste imaginé par Alexandre Khoury. Scène divisée en plusieurs parties : un bureau en cuir et... peau de vache, un salon avec en fond le bar et, bien sûr, la chambre avec son grand lit, sa coiffeuse et sa salle de bains. On s'y croirait !
Dès les premières minutes, les comédiens entraînent le public dans un tourbillon de phrases à double sens et de jeu de mots drôles et... coquins. Il faut dire que, parfaits dans leur rôle respectif, ils jouent avec brio les situations cocasses écrites à l'origine par Ray Cooney et John Chapman. Tout d'abord, il y a Alexandre Najjar, 20 ans, dans le rôle d'Alexandre Enzo, le décorateur bisexuel qui ne dirait pas non à une aventure avec sa patronne. Hilarant en caleçon à motif peau de vache, le jeune homme mène l'intrigue sans fausses notes et sans complexe. Ensuite, le couple Lebreton (les propriétaires de l'appartement où chacun va se retrouver pour passer la nuit), interprété par Laura Homsi et Joseph Keyrouz. La première va gérer tout ce petit monde, s'accordant quelque folie en tenue de Wonderwoman. Le second jouera le mari faussement cocu et quelque peu macho, marquant le public de sa danse endiablée sur l'air du fameux Bamboleo. Le couple des Courtois est interprété par Anaïs-Ambre Samaha et Albert Massaad (en alternance avec Georges Rafie). Elle, excellente en femme bafouée et infidèle, et lui, 16 ans, incarnant étonnamment bien le rôle du mari naïf et coureur de jupons. Maya Charabaty et Laeticia Haddad, jouant respectivement les rôles de la femme de ménage du couple Lebreton et de la maîtresse d'Arnaud Courtois, viendront ajouter du piment à l'intrigue, qui n'en manquait déjà pas. Le personnage qui dénote des autres par son côté puritain, est celui de l'éditrice campée par Kelly Azar, offrant par ses expressions outrées de grands éclats de rire au public. Enfin, mention spéciale pour Carl Keyrouz, seulement 15 ans, qui interprète Serge Vinard, l'amant de Cyrielle Courtois.
Grâce à ses apparitions d'homme «coincé», maladroit, puis ivre, l'audience versera quelques larmes... de rire.
Un boulevard simplement drôle qui ferait travailler les zygomatiques du plus
sceptique !

*Jusqu'au 6 avril, du jeudi à dimanche.