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Liban - La situation

Faisons comme si...

Tout semble rentrer dans l'ordre : le gouvernement, doté enfin d'une déclaration ministérielle en bonne et due forme, s'apprête à se présenter, aujourd'hui et demain, devant la Chambre, pour obtenir une investiture qui lui est d'ores et déjà très largement acquise.


On s'attend à ce que les interventions des députés, pourtant sevrés des mois durant de vraie vie parlementaire, soient plus ou moins tièdes. Le destin tout tracé du cabinet rend, en effet, difficile, de la part de tous ceux qui y sont entrés, l'adoption d'une tonalité par trop agressive qui serait susceptible de remettre en question l'échafaudage qui vient à peine d'être monté.

 

(Lire aussi: Mesures de sécurité pour le débat au Parlement)


Les sujets qui fâchent seront certes abordés, comme la question plus brûlante que jamais de l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie, la prolifération des armes, etc... Mais on tâchera, une fois de plus, de passer outre les nombreuses quadratures du cercle que pose le gouvernement en place : à commencer par la contradiction évidente, et déjà ancienne, entre la participation de parties libanaises au conflit syrien et la politique officielle du gouvernement, ou plus exactement celle des chefs de l'exécutif, fondée sur la déclaration de Baabda et le principe de la « distanciation ».

C'est d'ailleurs sur la base de la réaffirmation de ces fondements par le président de la République et le Premier ministre que le parti Kataëb a, semble-t-il, décidé de mettre fin à sa brève crise contestataire et de rentrer dans les rangs.


Aussitôt après le vote de confiance, l'exécutif réunira le Conseil supérieur de défense pour tenter de faire face à la dégradation de la situation sécuritaire, notamment à Tripoli et dans la Békaa-Nord, cette dernière région étant paradoxalement devenue la destination des terroristes « takfiristes » que le Hezbollah contribue à chasser de Syrie : encore un couac que l'argumentaire du Hezb a du mal à expliquer.

 

(Lire aussi: Aux quatre coins du pays, la rue sunnite s’embrase en solidarité avec Ersal)


Parallèlement, le chef de l'État convoquera la table de dialogue pour la fin mars, alors que le Premier ministre s'apprêtera pour un voyage à consonance économique en Arabie saoudite.
Rien que du réchauffé, en somme...

 

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Tout semble rentrer dans l'ordre : le gouvernement, doté enfin d'une déclaration ministérielle en bonne et due forme, s'apprête à se présenter, aujourd'hui et demain, devant la Chambre, pour obtenir une investiture qui lui est d'ores et déjà très largement acquise.
On s'attend à ce que les interventions des députés, pourtant sevrés des mois durant de vraie vie parlementaire, soient...

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