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À La Une - Liban

Flambée de violences à Tripoli : au moins deux morts, dont une fillette

Le Front al-Nosra revendique des tirs d'obus sur Nabi Chit, un bastion du Hezbollah.

L'armée libanaise se déployant à Tripoli. AFP PHOTO/GHASSAN SWEIDAN

Deux personnes, dont une fillette, ont été tuées jeudi à Tripoli, dans le nord du Liban, dans une nouvelle flambée de violences dans cette ville minée par les tensions liées au conflit syrien.

Ces heurts, qui ont également fait 20 blessés, ont éclaté entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen et celui sunnite de Bab el-Tebbaneh, deux secteurs populaires et rivaux, le premier appuyant le régime syrien, le second la rébellion.

Les violences ont refait surface après des semaines de calme relatif, lorsqu'un jeune sunnite a été "abattu de quatre balles dans la poitrine par deux hommes cagoulés circulant à mobylette en plein centre-ville", a expliqué à l'AFP une source de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Transporté à l'hôpital, l'homme de 32 ans a succombé à ses blessures. Aussitôt, des affrontements à la roquette et à l'arme automatique ont éclaté entre les deux quartiers.

Une fillette de dix ans a péri à la suite d'un tir, a rapporté le responsable, précisant que l'armée libanaise ripostait "à l'origine des tirs".

D'après les médias, le jeune sunnite assassiné vivait à Jabal Mohsen car il était marié à une alaouite.

Des violences meurtrières opposent régulièrement ces deux quartiers. Pour tenter de séparer les belligérants, l'armée s'est déployée dans la rue de Syrie, qui fait office de ligne de démarcation entre les deux camps.

Le Liban est profondément divisé sur le conflit syrien, qui a exacerbé les tensions communautaires entre sunnites, emmenés par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, et chiites, conduits par le puissant parti chiite Hezbollah.

Cette division n'a fait qu'empirer avec la décision du Hezbollah de combattre en Syrie, où il soutient l'armée contre une rébellion en majorité sunnite.

Les bastions de ce parti ont été visés par plusieurs attentats sanglants à la voiture piégée et par des tirs de roquettes, revendiqués par différents groupes jihadistes sunnites.

Jeudi, le Front al-Nosra - Liban, un groupuscule lié, selon les services des sécurité libanais, au Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, a revendiqué le tir de trois roquettes de type Grad sur les environs de Nabi Chit, un bastion du Hezbollah dans l'est du pays.

"C'est une riposte aux massacres commis (par le Hezbollah) contre les sunnites en Syrie", a expliqué le groupuscule sur son compte Twitter.

 

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