L'Arabie saoudite et le Qatar déstabilisent l'Irak en soutenant des groupes d'insurgés, ce qui revient à déclarer la guerre au pays, a déclaré le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki dans un entretien diffusé samedi."Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, et ils ont déclaré la guerre à l'Irak", a dénoncé M. Maliki dans cet entretien à la chaîne France 24, une rare attaque directe à l'encontre des puissances sunnites du Golfe.
"Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak", a-t-il insisté.
Pour M. Maliki, qui est chiite, les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite irakienne sont alimentées par "des personnes sectaires liées à des agendas étrangers, avec une incitation saoudienne et qatarie".
Le Premier ministre a ajouté que Riyad et Doha fournissaient un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés, et a accusé les deux pays d'"acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes".
M. Maliki a fustigé "le choix dangereux" de Riyad de "soutenir le terrorisme dans le monde - elle le soutient en Syrie, et en Irak, et au Liban, et en Egypte, et en Libye, et même dans les pays au-delà" du monde arabe.
Ces accusations surviennent dans un contexte de grave crise entre le Qatar d'une part, qui soutient la mouvance islamiste dans les pays arabes, et l'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis qui ont rappelé leurs ambassadeurs de Doha cette semaine pour protester contre cette politique.
Vendredi, Riyad a classé les Frères musulmans et des groupes jihadistes comme "organisations terroristes" et a lancé un ultimatum à ses ressortissants combattant à l'étranger de rentrer, dans une tentative de parer à toute menace islamiste. Selon le communiqué du ministère, toute personne qui "appuiera moralement ou financièrement" les organisations incriminées, "exprimera ses sympathies" à leur égard ou fera leur "promotion à travers les médias ou les réseaux sociaux" sera poursuivie en justice.
Même si Riyad soutient la rébellion contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, le royaume se défend de soutenir les groupes extrémistes comme l'EIIL et le Front Al-Nosra et craint le retour au pays de centaines, voire de milliers, de jihadistes extrémistes.
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commentaires (3)
C'est pas nouveau ce qu'il declare , mais la question est comment en finir de ces sources salafowahabites du terrorisme mondial allie du sionisme malfaisant ? a t on une solution ou bien va t on laisser pourrir la situation au point de faire boule de neige en occidecadent et en arabie bensaoudique ?
FRIK-A-FRAK
16 h 11, le 09 mars 2014