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Nos Lecteurs ont la Parole - Paul Ph. EDDÉ

Notre seul défenseur

Après dix mois de gestation gouvernementale, le rejeton ne pouvait être que mort-né. Voici venu le temps des lamentations, des vociférations, des menaces... et des pudiques « feuilles de vigne » pour masquer de compromettantes compromis(sions). Le Hezbollah – confirmant chaque jour davantage son allégeance aveugle aux mollahs iraniens –, champion d'une hypocrite Résistance de supérette, abat insolemment ses cartes truquées et fait donner sa garde prétorienne : le chah du perchoir, son occupant en rente viagère, qui ronronnait paisiblement dans une permanente ambiguïté et un savant clair-obscur, sort ses griffes. Résistance à toute épreuve, pas de déclaration ministérielle sans Résistance, État et peuple attendront que nous terminions nos guerres outre-frontières. L'ennemi est le président de la République libanaise. La Résistance ne prend ses instructions que des pasdaran iraniens.
Ainsi, la déclaration de Baabda – pourtant dûment signée par le Hezbollah et appuyée par la communauté internationale – ne serait qu'une déclaration de guerre contre la communauté chiite et ses devoirs religieux contraingants envers ses théocratiques maîtres. Inutile donc de demander ce que fait le Hezbollah – aujourd'hui en Syrie, demain ailleurs –, faisant subir au Liban les criminelles retombées de ses dérives.
Mais où sont donc les manipulateurs, les démagogues, ces intrépides funambules ? Des trouillards feinards, calfeutrés dans leurs bunkers, qui envoient au casse-pipe de pauvres bougtes endoctrinés, aux crânes bourrés d'odieux mensonges – quand ce n'est pas de drogues – qui ne sauront jamais pourquoi et pour qui ils doivent mourir.
Pourtant, M. Michel Sleimane, garant des institutions constitutionnelles, est un lucide et intransigeant défenseur de notre souveraineté, notre indépendance, notre culture conviviale, notre authentique libanisme, ainsi que d'une indispensable et étanche «neutralité» dans un environnement régressif et explosif mortellement contagieux.
La rédaction de la déclaration ministérielle, censée orienter toute la politique de l'État, ne serait-elle qu'un rituel désuet et stérile, réunissant d'indécrottables politicards qui squeezent leurs derniers neurones pour un carnaval de compromissions et d'orfèvrerie linguistique ? Sommes-nous donc parvenus à notre sortie de route, de culture, de démocratie, d'histoire peut-être ?
Alors quoi? Devons-nous mettre une croix sur notre avenir? À aucun prix ! Il est indispensable – et plus que temps – pour notre survie et celle des générations futures, pour notre civilisation, de crever l'abcès mortifère qui nous mine, de nous regrouper avec conviction et courage autour de notre exemplaire président de la République et de notre vaillante armée pour affirmer notre solidarité dans le combat existentiel contre toute vision régressive, transnationale, contre toute politique de violence et d'affrontements confessionnels permanents, contre tous les terrorismes. Surtout n'oublions jamais que la résignation ne peut être que le cache-sexe de la lâcheté.

Paul Ph. EDDÉ

Après dix mois de gestation gouvernementale, le rejeton ne pouvait être que mort-né. Voici venu le temps des lamentations, des vociférations, des menaces... et des pudiques « feuilles de vigne » pour masquer de compromettantes compromis(sions). Le Hezbollah – confirmant chaque jour davantage son allégeance aveugle aux mollahs iraniens –, champion d'une hypocrite...

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