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Nos Lecteurs ont la Parole - Par Lina SLEIMAN

Chapeau, professeur !

Ramer à contre-courant : telle est la nouvelle devise des enseignants. Entre une génération de plus en plus branchée high-tech et des établissements de plus en plus rétrogrades, l'enseignant cherche sa place.
Il cherche sa place entre laïques et religieux. Entre parents désemaprés et enfants choyés. Mais il ne trouve pas sa place. Il ne se retrouve pas. Il ne se retrouve plus.
À qui la faute ? À lui ? Aux enfants ? Aux pédagogues ? Il ne sait plus.
Il fut un temps où le métier d'enseignant était une source de fierté. Un temps où l'enseignant imposait respect et appréhension pour la simple raison que le professeur était détenteur et transmetteur de savoir. De nos jours, plus de respect, plus d'appréhension, plus de gratitude. Entre nouveaux programmes et nouvelle pédagogie, il faut s'adapter. S'adapter à des changements continus et être source de motivation. Garder le sourire, la patience, les nerfs. Dans un pays où presque plus rien ne va. Face à des générations dont la dernière priorité est l'apprentissage. Des générations «désenchantées» au vrai sens du terme et que rien ne choque plus: ni une orthographe incorrecte, ni un néologisme, ni même un mot déplacé, voire mal placé.
Il ne trouve plus sa place, ce professeur! Il est témoin d'infractions aux règles les plus élémentaires de la pédagogie, pour ne pas dire de la psychologie. Quand des institutions prétendument religieuses se permettent de punir un enfant en le mettant contre le mur ou dans une poubelle, carrément. Quand des établissements prétendument laïques ne gardent guère de place ni à l'éthique ni à la morale, et permettent au fanatisme de s'infiltrer entre les rangs des élèves.
Il ne trouve plus sa place, ce professeur. Et pourtant, il est là, chaque jour, entre les couloirs, les salles de classe, les rangées de ses élèves devenus, envers et malgré tout, partie de sa vie, de son quotidien. Il est triste ou heureux, selon leur humeur. Il attend un bonjour timide ou l'esquisse d'un sourire pour donner toute son âme en contrepartie. Gratuitement.
À toi, cher Professeur, tout le respect et toute la reconnaissance. À toi qui as marqué chacun et chacune de n'importe quelle façon qui soit. À toi, pour ta fête, je tire mon chapeau et je te remercie.

 

Ramer à contre-courant : telle est la nouvelle devise des enseignants. Entre une génération de plus en plus branchée high-tech et des établissements de plus en plus rétrogrades, l'enseignant cherche sa place.Il cherche sa place entre laïques et religieux. Entre parents désemaprés et enfants choyés. Mais il ne trouve pas sa place. Il ne se retrouve pas. Il ne se retrouve plus.À qui la...

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