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Liban - Assassinat Hariri

TSL : les avocats de Merhi tentent de prolonger autant que possible les délais

Le logo du TSL.

La chambre de première instance a tenu hier une conférence de mise en état en présence des parties, pour faire le point sur les questions de procédure et s'enquérir de la progression du travail de l'équipe de défense du cinquième accusé, Habib Hassan Merhi.


Lors de l'audience, l'avocat de défense de ce dernier, Mohammad Oueini, a réitéré ses plaintes et dénoncé à la manière d'un leitmotiv l'inégalité dont est victime son équipe. Celle-ci n'a toujours pas eu le temps suffisant pour se préparer à défendre les droits de l'accusé, d'autant qu'elle n'a toujours pas eu le temps d'engager les experts et enquêteurs dont elle aura besoin, fait valoir l'avocat.
Un échange plutôt corsé a eu lieu entre le conseil de défense de M. Merhi et les juges présents qui ont insisté sur l'importance pour la défense de pouvoir définir la marge de temps dont elle a besoin en vue de décider en fonction des suites de la procédure, notamment de la reprise du procès à proprement parler. Ce dernier avait d'ailleurs été suspendu pour laisser le temps aux conseils de M. Merhi de se préparer en vue de rattraper le processus en cours.


Me Oueini est revenu à la charge pour critiquer ce qu'il considère être à l'origine même du problème, à savoir « la fusion entre la phase de mise en état et celle du procès ».
« Le procès ne peut commencer sans que les équipes de défense soient prêtes. Et quoi qu'il en soit, les deux phases ne sauraient aller de pair », répétait-il à l'envi, soulignant que son équipe n'a eu ni le temps de passer en revue l'ensemble du dossier ni engager un expert télécom et un enquêteur.


À maintes reprises, les juges – qui rappellent que leur tâche est d'assurer l'accélération de la procédure sans porter tort aux droits de la défense – tenteront de comprendre où en sont arrivés exactement les conseils et comment ils ont mis à profit les 25 jours suivant la décision de jonction des deux dossiers (Ayache et Merhi ), ou encore les trois mois qui se sont écoulés depuis la désignation de ces conseils.
« Le rôle de la chambre devrait être celui d'un soutien à l'équipe de défense en cas de besoin et non de s'ingérer dans ses affaires propres ni exercer des pressions sur elle », rétorque M. Oueini qui finit par estimer à 6 ou 7 semaines le temps nécessaire pour pouvoir ensuite se prononcer sur le temps dont les experts auront besoin pour étudier le dossier.


Le débat prendra une tournure un peu différente lorsque la question de la coopération du Liban avec les équipes de la défense sera évoquée.
Tour à tour, les conseils de la défense, puis le chef du bureau de la défense, exposeront la situation en déplorant le laxisme constaté auprès des autorités libanaises qui n'ont toujours pas répondu aux requêtes formulées par ce bureau. Un débat s'en est suivi sur la teneur du mémorandum de coopération signé par la défense et les autorités libanaises qui, assurent les conseils, ne semble pas poser problème en lui-même. « Le problème réside dans l'application de ce mémorandum », conclut François Roux.

 

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