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Liban - Assassinat Hariri

Harb somme les responsables de la téléphonie mobile d’accorder la priorité aux requêtes du TSL

Les requêtes formulées par la défense seront désormais honorées, dit Boutros Harb, une promesse susceptible de redorer le blason du Liban aux yeux de l'institution internationale.

Même s'il continue à se débattre dans les labyrinthes de la sémantique au sujet de la déclaration ministérielle, le nouveau gouvernement, ou du moins certains de ses ministres, ne semblent pas perdre leur temps entre une session de débat et une autre.
Hier, c'est le ministre des Télécoms, Boutros Harb, qui a marqué un coup, considéré majeur aux yeux du Tribunal spécial pour le Liban : M. Harb a en effet pris la décision, tant attendue par les acteurs du TSL et plus particulièrement par le bureau de la défense, d'envoyer des mémorandums à la direction générale de l'exploitation et de la maintenance, et aux deux opérateurs de téléphonie mobile, les sommant à accorder la priorité aux requêtes de coopération formulées par le TSL et de répondre au plus tôt à ces demandes.
Le ministre a justifié sa décision par le « souci de voir la justice prendre son cours », soulignant qu'il s'agit de faire en sorte que tout éventuel retard à s'acquitter de cette tâche « ne puisse donner lieu à des accusations dirigées contre l'État libanais, ce qui vaudrait à ces institutions la réputation d'institutions lacunaires qui entravent la bonne marche de la justice et retardent la procédure judiciaire en cours ».
Il est utile de rappeler à ce propos que le bureau de la défense s'était plaint à plusieurs reprises de la non-coopération des autorités libanaises avec leurs requêtes. Une doléance exprimée ouvertement lors des récentes audiences de mise en état par les conseils des quatre accusés du Hezbollah dans l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri et qui est parvenue aux oreilles des juges de la chambre de première instance.
Ces derniers s'étaient alors engagés auprès de la défense à réitérer officiellement la demande de coopération devant les autorités libanaises. Un message que le ministre des Télécoms a saisi au vol en prenant hier une initiative en ce sens.
Refusant de commenter les raisons qui justifieraient le retard mis par son prédécesseur à obtempérer aux requêtes du TSL – « je n'en connais pas encore les causes réelles, mais je le saurai dans une semaine », soutient le ministre, M. Harb a assuré à L'Orient-Le Jour que son seul souci pour l'heure est de s'assurer de l'accélération du processus de la demande et de faire en sorte que le Liban ne soit plus dans le point de mire de l'organisation judiciaire internationale, s'engageant à suivre de très près ce dossier.
Contactée en soirée, une source du bureau de la défense à La Haye a salué cette « bonne nouvelle », insistant toutefois sur le fait que le retard ne semblait pas venir à l'époque de l'ancien ministre des Télécoms lui-même, Nicolas Sehnaoui, mais plutôt des deux opérateurs, relevant au passage le fait qu'il n'y a jamais eu de suivi de la part de l'administration concernée.
« Nous pensons que le ministère a toujours transmis nos demandes aux deux opérateurs – en matière d'information télécoms. C'est en tout cas la raison qui nous a été invoquée », dit-il.
« Notre reproche toutefois est motivé par le fait qu'il n'y ait pas eu assez de pression exercée sur les deux opérateurs par l'ancien ministre lui-même pour accélérer la procédure de coopération », ajoute la source qui regrette également que les conseils de la défense n'aient jamais eu de « retour officiel », que ce soit de la part du ministre ou des deux opérateurs.

L'affaire Merhi
Par ailleurs, la chambre de première instance du Tribunal spécial pour le Liban tiendra aujourd'hui une conférence de mise en état dans le cadre de la préparation au procès de l'équipe de la défense de M. Merhi, a annoncé le bureau de presse du TSL. Cette conférence fait suite à la décision de la chambre de première instance de joindre l'affaire Merhi à l'affaire Ayyache et autres et d'ajourner temporairement le procès.
La conférence de mise en état commencera à 10 h (heure d'Europe centrale), soit à partir de 11 h 30 de Beyrouth. Elle sera publique. La chambre de première instance peut toutefois ordonner le huis clos si des questions confidentielles sont abordées au cours de l'audience.

Même s'il continue à se débattre dans les labyrinthes de la sémantique au sujet de la déclaration ministérielle, le nouveau gouvernement, ou du moins certains de ses ministres, ne semblent pas perdre leur temps entre une session de débat et une autre.Hier, c'est le ministre des Télécoms, Boutros Harb, qui a marqué un coup, considéré majeur aux yeux du Tribunal spécial pour...

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