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Sport - Jeux olympiques - Cérémonie de clôture

Sotchi 2014, c’est fini !

Les XXIIes JO d'hiver se sont terminés hier par la traditionnelle cérémonie de clôture au stade Fisht de Sotchi, là-même où ils avaient été inaugurés il y a quinze jours par Vladimir Poutine. Et ce dernier n'avait sans doute pas rêvé d'un dénouement aussi heureux pour « ses » Jeux : la Russie termine en tête du classement des médailles.

Les XXIIes Jeux olympiques d’hiver se sont terminés hier par la traditionnelle cérémonie de clôture au stade Fisht de Sotchi, là-même où ils avaient été inaugurés il y a quinze jours par Vladimir Poutine. Et ce dernier n’avait sans doute pas rêvé d’un dénouement aussi heureux pour « ses » Jeux : la Russie termine en tête du classement des médailles. Alexander Demianchuk / Reuters

La Russie a refermé le chapitre le plus cher de l'histoire des Jeux olympiques en vendant du rêve aux milliards de téléspectateurs avec des scènes magiques et drôles, dans une ambiance de mégafête.
« Rus-sia ! Rus-sia ! Rus-sia ! » a-t-on entendu pour une ultime fois avant de passer le relais à la ville-hôte des Jeux en 2018, Pyeongchang (Corée du Sud).
Pour clore ces XXIIes JO d'hiver, la Russie a choisi de faire parler sa culture, sous les yeux de son président et grand ordonnateur de ces Jeux, Vladimir Poutine.
Un bateau voguant dans les airs, des poissons tout en argent, des maisons volant à l'envers ont planté le décor.
Et puis, il y a eu ce moment succulent et terriblement drôle, clin d'œil au raté de la cérémonie d'ouverture lorsqu'un des anneaux ne s'était pas ouvert, ce qui avait provoqué un nombre incommensurable de commentaires moqueurs.
Pour la cérémonie de clôture, le tableau raté a été reconstitué à l'identique, au sol, par des centaines de bénévoles vêtus d'argent. Le 5e anneau s'est finalement ouvert en un clin d'œil.
Ensuite ce fut l'entrée des artistes. D'abord les porte-drapeaux. On a pu voir l'homme de Sotchi, le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, devenu le sportif le plus médaillé de l'histoire des Jeux d'hiver.
Tous les athlètes encore présents à Sotchi ont déferlé dans le stade Fisht, en courant, sautant, dansant sous une bande-son très actuelle.
Retour à un classique russe qui fait toujours son effet : les danseurs du Bolchoï. Les portraits géants de 12 grands écrivains comme Tolstoï ou Dostoïevski sont alors sortis du sol sous un tonnerre d'applaudissements très respectueux.
Un petit tour au cirque et le drapeau olympique change de camp. Direction la Corée du Sud, terre des prochains JO, avec des tableaux doux et poétiques.
Des arbres luminescents, des danseuses habillées de longues robes blanches et qui virevoltent autour d'un joueur de kayakeum, cet instrument traditionnel coréen.

« Les Jeux des sportifs »
Thomas Bach, président du CIO, a alors pris la parole. Il s'est d'abord fendu d'un compliment envers la Russie.
« On a pu voir le visage de la nouvelle Russie efficace et amicale, patriotique et ouverte au monde », a-t-il insisté.
« Il n'y a pas meilleur compliment que de dire au nom de tous les participants aux Jeux olympiques : ce furent les Jeux des sportifs », a-t-il poursuivi.
Le moment tant redouté du peuple russe est arrivé avec la phrase : « Je déclare les XXIIes Jeux olympiques d'hiver terminés. » Des sifflets de tristesse ont fusé.
Les trois mascottes, de taille gigantesque, sont arrivées, patinant ou skiant, et l'une d'entre elles, l'ours polaire, a soufflé sur la flamme qui brûlait devant lui, provoquant l'extinction de la flamme olympique située dans la vasque à l'extérieur du stade.
Des centaines d'enfants, petite flamme à la main, ont entonné un dernier chant, et le feu d'artifice a mis fin à l'histoire.
Volontaires et athlètes se sont précipités sur la scène, transformée en dancefloor avec DJ. Quelques petites larmes mais de chaudes embrassades et un seul mot d'ordre : faire la fête !
(Sources : agences)

Le bilan des nations

Le pari était loin d'être évident, mais la Russie a réussi à briller lors de « ses » Jeux de Sotchi pour terminer à la première place du classement des médailles (33 médailles dont 13 titres), devant la Norvège (26 dont 11 en or).
Jamais, depuis Lillehammer en 1994, la Russie ne s'était retrouvée sur le toit du monde, et elle s'offre, pour ses premiers Jeux d'hiver à domicile, le luxe de battre son record de médailles (33) et de titres (13 contre 11 en 1994), tout près du record absolu établi par les Canadiens à Vancouver (14 titres). Il est vrai qu'il y avait à Sotchi 12 nouvelles épreuves au programme, soit 36 médailles de plus à distribuer.

Russie : Poutine peut être satisfait
Il y a quatre ans, à Vancouver, la Russie avait déçu en finissant seulement à la 11e place avec un total de 15 médailles et à peine trois titres, une misère. Alors Premier ministre, Vladimir Poutine avait tapé du poing sur la table. Il a été entendu. Et de quelle manière !
Cerise sur le gâteau, les Russes ont dominé l'une des disciplines reines, le patinage artistique, en remportant notamment pour la première fois le titre chez les dames grâce à Adelina Sotnikova et la première épreuve par équipes, offrant au passage un dernier titre au tsar Evgueni Plushenko.
Pour construire son succès, la Russie a élargi sa palette pour briller dans de nombreuses disciplines, quitte à faire aussi son marché à l'étranger, comme le montrent les trois titres de l'ancien Sud-Coréen Victor An en short-track ou les deux médailles d'or du Russe d'origine américaine Vic Wild en snowboard.
Seul gros point négatif, l'échec de l'équipe de hockey sur glace, un des sports préférés des Russes, éliminée sans gloire en quart de finale par la Finlande.

Norvège : encore en progrès
« L'accident » de Turin (13e avec 19 médailles mais seulement 2 en or) est définitivement effacé. Poursuivant la remontée entamée à Vancouver (4e avec 9 titres sur ses 23 breloques), les Norvégiens occupent la deuxième place du podium des nations, avec 26 médailles dont 11 en or. Sans surprise, ils doivent en grande partie ce succès aux disciplines nordiques (biathlon, ski de fond et combiné) et leurs stars, Marit Bjoergen (3 titres comme à Vancouver) et Ole Einar Bjoerndalen, devenu à Sotchi le sportif le plus médaillé de l'histoire des Jeux d'hiver (13 dont 8 en or). Mais Kjetil Jansrud leur a aussi offert un beau titre de ski alpin dans le super-G.

Canada : à son niveau
Sans surprise, le Canada n'a pas réussi à faire aussi bien qu'à Vancouver (1er avec 26 médailles dont 14 titres). Mais avec 25 médailles, dont 10 en or, il reste sur le podium, grâce notamment à une domination sans partage dans les sports collectifs (les titres hommes et femmes en curling et en hockey sur glace) et en ski freestyle où il a raflé quatre titres olympiques sur dix possibles et neuf médailles sur trente possibles.

États-Unis : un peu moins bien
Les États-Unis, devenus une grande puissance hivernale depuis Salt Lake City en 2002, descendent cette fois du podium en décrochant autant de titres qu'à Vancouver (9) mais neuf médailles de moins (28 contre 37). Toujours à l'aise dans les disciplines nouvelles (3 titres en ski freestyle et 3 en snowboard), ils ont surtout brillé avec leurs deux perles en ski alpin, Mikaela Shiffrin (slalom) et Ted Ligety (géant), et Meryl Davis et Charlie White, premiers Américains sacrés en danse sur glace.

Pays-Bas : les rois du patin
C'est la plus grosse surprise des Jeux de Sotchi. Seulement 10es à Vancouver (8 médailles dont 4 titres), les Néerlandais prennent la 5e place, grâce à leur hégémonie dans une seule discipline, le patinage de vitesse, où ils ont régné sans partage (huit titres sur douze et un total de 23 médailles). Ils n'ont obtenu qu'une seule médaille dans un autre sport... le short-track.

Allemagne : en retrait
Première à Nagano en 1998 et à Turin en 2006, toujours sur le podium depuis la réunification en 1990, l'Allemagne doit se contenter d'une modeste 6e place, avec 19 médailles dont 8 titres (contre 30 médailles dont 10 titres à Vancouver). Fiascos en biathlon (2 médailles seulement, plus bas total depuis 1976), en patinage de vitesse (aucune médaille, du jamais-vu en 30 ans), ou en bobsleigh (aucune médaille pour la première fois depuis 1964)... l'Allemagne va devoir se remettre en question. Heureusement, il lui reste la luge (4 titres sur 4), le saut à skis, le combiné nordique et le sacre de Maria Höfl-Riesch en supercombiné de ski alpin pour assurer un bilan encore présentable.

Belarus : merci Darya
Le Belarus, 17e à Vancouver, pointe en 8e position, derrière la Suisse mais devant l'Autriche et la France grâce aux trois titres de Darya Domracheva en biathlon et au doublé en saut freestyle (messieurs et dames).

Corée du Sud : coup de froid
Cinquième à Vancouver (avec 14 médailles dont 6 en or), la Corée du Sud a raté le rendez-vous de Sotchi en divisant pratiquement son total de podiums par deux (8 médailles dont 3 en or) pour terminer seulement 13e, et humiliation supplémentaire, derrière la Chine, première nation asiatique. Elle devra redresser le tir pour éviter un fiasco lors des prochains Jeux d'hiver, chez elle à Pyeongchang en 2018. L'exemple du spectaculaire redressement russe en quatre ans lui trace la voie.

(Sources : agences)

La Russie a refermé le chapitre le plus cher de l'histoire des Jeux olympiques en vendant du rêve aux milliards de téléspectateurs avec des scènes magiques et drôles, dans une ambiance de mégafête.« Rus-sia ! Rus-sia ! Rus-sia ! » a-t-on entendu pour une ultime fois avant de passer le relais à la ville-hôte des Jeux en 2018, Pyeongchang (Corée du Sud).Pour clore ces XXIIes JO...

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