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Liban

Fermeture de Naamé : le débat sur la solution de rechange est ouvert

Comme il l'avait promis, le Premier ministre Tammam Salam a consacré l'une des premières réunions de son nouveau gouvernement, mercredi dernier, à l'affaire de la fermeture de la décharge de Naamé. Cette affaire avait poussé, en janvier, les habitants de la région de Abey-Aïn Drafil à descendre dans la rue pour protester contre la proximité de cette décharge qui, selon eux, est une cause de multiples maladies et de nombreux désagréments dans la région. À cette réunion ont assisté les ministres Akram Chehayeb, Ali Hassan Khalil, Nohad Machnouk, Mohammad Machnouk, le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), Nabil Jisr, et le secrétaire général du Conseil des ministres Souheil Bouji. L'accent a été mis sur la priorité accordée à ce dossier.
Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a déclaré que la discussion a porté sur la nécessité de mettre en application pour les grandes villes et les zones urbaines très peuplées le plan de gestion des déchets, élaboré par ce ministère en 2010, visant à adopter la technologie du « Waste to Energy » (ou incinération des déchets pour leur transformation en énergie par la récupération des gaz dégagés). Pour le reste des régions, a-t-il dit, le plan de 2006, soit la création de décharges, sera appliqué.
Au cours d'une réunion qui a regroupé le même jour M. Machnouk et les cadres de la Campagne civile de fermeture de la décharge de Naamé et les ONG, notamment celles qui font partie du Mouvement écologique libanais (LEM), une discussion a été entamée avec la société civile. Les propositions du gouvernement tout comme les études présentées par les écologistes ont été discutées. Le communiqué officiel du ministère précise que « le ministre Machnouk a promis d'étudier tous les documents ».
Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, conjointement avec la campagne, le LEM précise que son président Paul Abi Rached a présenté une étude permettant la fermeture progressive de la décharge par l'utilisation d'un terrain proche du site en vue d'y composter les déchets organiques du Grand Beyrouth et du Mont-Liban, soit 1 500 tonnes par jour. La transformation de ces déchets en compost (enrichisseur de sol) les gardera hors de la décharge et économisera à la Caisse autonome des municipalités environ 24 millions de dollars par an, selon lui. Il ajoute que la vente de ce compost assurera à elle seule près de 10 millions de dollars.
À L'Orient-Le Jour, M. Abi Rached a confié l'hostilité des écologistes à une solution fondée sur le Waste to Energy, « une technologie des plus chères et des plus compliquées, présentant un risque pour la santé, étant donné que l'incinération dégage de la dioxine, une matière réputée cancérigène, et de nature à décourager le recours au tri et recyclage, nuisant par le fait même à l'industrie qui s'y rattache ».

Comme il l'avait promis, le Premier ministre Tammam Salam a consacré l'une des premières réunions de son nouveau gouvernement, mercredi dernier, à l'affaire de la fermeture de la décharge de Naamé. Cette affaire avait poussé, en janvier, les habitants de la région de Abey-Aïn Drafil à descendre dans la rue pour protester contre la proximité de cette décharge qui, selon eux, est une...
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