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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Les cercles diplomatiques mettent en garde contre les retombées économiques de l’impasse gouvernementale

Les factions politiques locales qui s'obstinent à entraver, sous différents prétextes, la formation du nouveau gouvernement ne paraissent pas être totalement conscientes des graves retombées que l'impasse gouvernementale a sur le plan économique. C'est ce que relèvent certains cercles diplomatiques étrangers qui soulignent que la vacance au niveau du pouvoir exécutif risque d'avoir de graves répercussions au niveau de l'exploitation des richesses gazières et pétrolières dont jouit le Liban.


Si la stagnation actuelle se poursuit, cela retardera d'autant l'adjudication à des entreprises étrangères des opérations de prospection et d'extraction des richesses maritimes et terrestres. Ces entreprises, notamment américaines et britanniques, qui seraient susceptibles de remporter ces adjudications sont en effet dans l'attente de l'approbation de deux décrets ministériels qui doivent paver la voie au lancement des travaux de prospection. Or, il est évident que les décrets en question nécessitent l'aval du Conseil des ministres.


Certaines personnalités locales qui ont effectué récemment des visites à Washington relèvent dans ce cadre que l'administration américaine accorde une grande importance aux richesses gazières libanaises. Preuve en est que ce dossier a été au centre de visites effectuées à Beyrouth par plus d'un responsable officiel américain, dont notamment l'émissaire Frederick Hoffman qui s'est rendu dans ce cadre à Tel-Aviv et à Nicosie, parallèlement à Beyrouth, afin de discuter de la question avec les autorités concernées.


Nombre d'experts relèvent à cet égard que les richesses gazières du Liban ne se limitent pas à la zone maritime, mais elles existent également, en grande quantité, sur le territoire national, plus précisément au Nord et dans la Békaa-Est. Or, il est établi que la prospection et l'extraction en terre ferme sont beaucoup plus faciles que dans les fonds sous-marins, d'où l'intérêt manifesté par les entreprises américaines.


Parallèlement à ce dossier énergétique, les cercles diplomatiques soulignent en outre que le retard dans la formation du gouvernement risque de se répercuter aussi négativement sur l'aide de 3 milliards de dollars que l'Arabie saoudite a accordée au Liban afin de fournir du matériel militaire français à l'armée libanaise. Lors de l'entretien qu'il a eu il y a quelques jours à Tunis avec le président François Hollande, le chef de l'État Michel Sleiman a exposé à son homologue français les besoins réels de l'armée. Il reste que l'octroi de cette aide nécessite la présence d'un gouvernement qui doit donner son aval à une telle assistance militaire.

 

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