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Liban

Raï : Un gouvernement pour deux mois ne mérite pas tellement de manœuvres

Le patriarche passera deux semaines à Rome, au Vatican.

Le patriarche maronite Béchara Raï a quitté Beyrouth hier pour le Vatican, dans le cadre d'une visite de deux semaines au cours de laquelle il rencontrera le pape et participera à la célébration qui se tiendra le 15 février pour la fête de saint Maron. À partir de l'AIB, Mgr Raï a appelé à la formation d'un gouvernement « qui ne plongerait pas le Liban davantage dans la crise dans les plus brefs délais » afin de préparer les prochaines échéances électorales, particulièrement la présidentielle.

« Je répète depuis 10 mois que je soutiens la formation d'un gouvernement le plus tôt possible parce que le temps presse. Il faut que le prochain gouvernement ne crée pas une nouvelle crise. Ce serait porter atteinte à la dignité du président et du Premier ministre désigné que le gouvernement n'obtienne pas la confiance du Parlement », a déclaré Mgr Raï avant son départ, à l'AIB, où l'avaient accompagné le ministre sortant de la Justice Chakib Cortbaoui représentant le président Michel Sleiman, les évêques Boulos Matar et Boulos Sayyah, l'ancien ministre Wadih el-Khazen et une délégation du Conseil général maronite.


Mgr Raï a assuré que la charte de Bkerké a été expédiée au pape François par le biais de l'ambassade du Vatican et qu'elle sera au cœur des discussions avec le chef de l'Église. Il a en outre assuré qu'il n'aimerait pas intervenir et se prononcer sur le principe de rotation imposé par le Premier ministre désigné Tammam Salam, mais que « ce gouvernement ne durera qu'un ou deux mois et qu'il ne mérite pas tellement de remous et de manœuvres ». « La charte de Bkerké, qui a été publiée après des mois de longues concertations, s'accorde avec le communiqué du Courant patriotique libre sur de nombreux points », a-t-il ajouté, en commentant la visite du général Michel Aoun à Bkerké. « À travers ce document, nous avons voulu élaborer un plan de travail pour le prochain président dont le mandat se terminera en 2020, année où l'on célébrera le centenaire de la naissance du Grand-Liban », a poursuivi le prélat maronite qui a en outre salué « les exploits de l'armée et ses sacrifices ».


Il s'est enfin prononcé sur le rapt des religieuses de Maaloula, révélant que « leur libération était proche, mais que les choses se sont compliquées au dernier moment ». « Il n'est pas convenable en tout cas de demander la libération de religieuses qui vivaient dans un monastère en échange de prisonniers et de détenus. Cela est une atteinte à la dignité humaine et à celle des religieuses », a-t-il déclaré.

 

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Le patriarche maronite Béchara Raï a quitté Beyrouth hier pour le Vatican, dans le cadre d'une visite de deux semaines au cours de laquelle il rencontrera le pape et participera à la célébration qui se tiendra le 15 février pour la fête de saint Maron. À partir de l'AIB, Mgr Raï a appelé à la formation d'un gouvernement « qui ne plongerait pas le Liban davantage dans la crise dans...

commentaires (3)

Voilà, je me disais bien qu'à un moment donné on nous sortirait un argument de ce genre. Donc, l'élection (ou la nomination) présidentielle approchant, pas la peine de se casser le cul à former un gouvernement. Sauf que, comme d'habitude, on mettra au moins 6 mois à sortir un nouveau président, ce qui veut dire qu'on est parti pour une année 2014 sans exécutif. C'est vrai que ça ne changera pas grand chose mais c'est affligeant ! On annule les élections législatives, la tête de l'Etat est incapable d'imposer une formation ministérielle même restreinte et de transition, on n'a aucune idée de comment vont se passer la fin du mandat présidentiel actuel et la transition avec le prochain, bref on n'a aucun agenda qui tienne la route pendant que nos pseudo-responsables sont grassement payés pour assister tranquillement à la désastreuse ingérence de nos mercenaires en Syrie qui nous ont créé de nouveaux ennemis qui parsèment notre sol de voitures piégées. Et dire que les traîtres libanais sont toujours d'accord pour demander l'aval du boucher nazi de Damas pour désigner notre prochain président.

Robert Malek

17 h 03, le 12 février 2014

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Commentaires (3)

  • Voilà, je me disais bien qu'à un moment donné on nous sortirait un argument de ce genre. Donc, l'élection (ou la nomination) présidentielle approchant, pas la peine de se casser le cul à former un gouvernement. Sauf que, comme d'habitude, on mettra au moins 6 mois à sortir un nouveau président, ce qui veut dire qu'on est parti pour une année 2014 sans exécutif. C'est vrai que ça ne changera pas grand chose mais c'est affligeant ! On annule les élections législatives, la tête de l'Etat est incapable d'imposer une formation ministérielle même restreinte et de transition, on n'a aucune idée de comment vont se passer la fin du mandat présidentiel actuel et la transition avec le prochain, bref on n'a aucun agenda qui tienne la route pendant que nos pseudo-responsables sont grassement payés pour assister tranquillement à la désastreuse ingérence de nos mercenaires en Syrie qui nous ont créé de nouveaux ennemis qui parsèment notre sol de voitures piégées. Et dire que les traîtres libanais sont toujours d'accord pour demander l'aval du boucher nazi de Damas pour désigner notre prochain président.

    Robert Malek

    17 h 03, le 12 février 2014

  • CE N'EST PAS, CHER PATRIARCHE, UNE MANOEUVRE... CE SONT DES MAINS NAUSÉABONDES À L'OEUVRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 48, le 12 février 2014

  • "Il n'est pas convenable de demander la libération de religieuses en échange de prisonniers et de détenus. Cela est une atteinte à la dignité humaine et à celle des religieuses, a déclaré le Râëéhhh." ! Mais, Râëéhhh, ces "prisonniers et détenus" sont des femmes militantes qui ont la même dignité que celles que vous défendez de Mââloûla ; et c'est un honneur pour elles d'être comparées à ces militantes de la Révolution syrienne. Ne vous en déplaise ! "Sacré" Râëéhhh....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 18, le 12 février 2014

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