Rechercher
Rechercher

Liban

Derrière la crise gouvernementale, les craintes d’un vide présidentiel

Aucun progrès n'a été enregistré hier concernant la formation du cabinet Salam, même si certaines sources autorisées affirment que la dynamique du gouvernement n'a pas été gelée, mais qu'elle s'est juste éloignée des médias. D'autres estiment en outre que Fouad Siniora serait revenu d'Arabie saoudite avec un nouveau nom de candidat que son bloc proposerait pour le portefeuille de l'Intérieur, après sa réunion avec Saad Hariri.


Pendant ce temps, les différentes parties campent toujours sur leurs positions de principe, qu'ils ne cessent de répéter. Sur ce plan, le député Samir Jisr a indiqué qu' « une certaine partie accapare le processus gouvernemental et désire que la crise se transmette à l'élection présidentielle », soulignant que « la rotation des portefeuilles doit s'appliquer à tout le monde sans aucune exception ».


De son côté, le député Jean Oghassabian a affirmé qu'« aucune décision iranienne pour la mise en place du gouvernement libanais n'a été prise ». « L'Iran a ordonné au Hezbollah de geler la situation au Liban », a-t-il estimé, affirmant que l'attachement de Michel Aoun au portefeuille de l'Énergie et de l'Eau n'est qu'un prétexte pour bloquer le processus gouvernemental et que « le Hezbollah est derrière les conditions imposées par les aounistes en vue d'entraver la formation d'un cabinet rassembleur ». M. Oghassabian a enfin réclamé au président de la République et au Premier ministre désigné de mettre en place un gouvernement neutre afin d'éviter le vide au pouvoir. Des affirmations reprises par le député Mohammad Hajjar qui a estimé que « les menaces du Hezbollah étaient derrière le blocage du processus gouvernemental, poussant le général Aoun à protester et à recycler ses excuses concernant le pacte national et la marginalisation des chrétiens ».


Quant au député Mohammad Kabbani, il a indiqué que l'attente des résultats de Genève 2 était à l'origine du ralentissement des tractations gouvernementales, signalant que la question des portefeuilles ministériels n'est plus l'obstacle majeur face à la formation du cabinet. Le député Kabbani a souligné que « le courant du Futur a le droit de s'attacher au ministère de l'Intérieur puisque les forces du 8 Mars sont attachées à deux portefeuilles souverainistes, tandis que le président de la République tient à celui de la Défense ».


Pour sa part, le ministre sortant de la Culture Gaby Layoun a déclaré que le Courant patriotique libre insistait pour un gouvernement rassembleur et constitutionnel. Soulignant que « le CPL refusait de renoncer aux droits du peuple », le ministre a souligné que l'élection d'un nouveau président de la République est prioritaire, exprimant son inquiétude concernant les entraves mises devant la formation du cabinet. « Ces obstacles pourraient avoir pour but de faire en sorte que le prochain gouvernement devienne le détenteur des prérogatives de la présidence », a-t-il dit. « Le CPL avait annoncé, depuis la réunion à huis clos de Deir el-Kalaa, qu'il voulait un président fort. Cela ne signifie pas un rejet de la formation du gouvernement, mais que l'élection d'un nouveau président de la République demeure plus importante », a-t-il conclu.


Enfin, le ministre sortant Panos Manjian a estimé que « la partie adverse revendique un cabinet neutre dès le départ pour éloigner le Hezbollah du pouvoir, alors que nous œuvrons pour un gouvernement rassembleur qui assurerait la tenue de la présidentielle afin d'éviter le vide ». « La communication entre le CPL et le courant du Futur n'est pourtant pas coupée », a-t-il précisé.

 

Lire aussi
Une occasion ratée..., l’éclairage de Scarlett Haddad

Les cercles diplomatiques mettent en garde contre les retombées économiques de l'impasse gouvernementale

Geagea prend les prélats maronites au mot

Kanaan : Nous avons pris le temps de bien lire la charte de Bkerké avant de l'approuver

Raï : Un gouvernement pour deux mois ne mérite pas tellement de manœuvres

Aucun progrès n'a été enregistré hier concernant la formation du cabinet Salam, même si certaines sources autorisées affirment que la dynamique du gouvernement n'a pas été gelée, mais qu'elle s'est juste éloignée des médias. D'autres estiment en outre que Fouad Siniora serait revenu d'Arabie saoudite avec un nouveau nom de candidat que son bloc proposerait pour le portefeuille de...

commentaires (3)

Plutôt derrière le Vide gouvernemental !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 12, le 13 février 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Plutôt derrière le Vide gouvernemental !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 12, le 13 février 2014

  • DERRIÈRE LA CRISE GOUVERNEMENTALE... POUR LES RESPONSABLES DE CETTE CRISE... C'EST L'ESPOIR... ET NON LES CRAINTES... D'UN VIDE PRÉSIDENTIEL. LE VIDE SE PLAÎT DANS LE VIDE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 53, le 12 février 2014

  • TANT QUE DES MERCENAIRES SE BALADENT ENTRE L'IRAN ET L'ARABIE SAOUDITE POUR CHERCHER LES NOUVEL ORDRES, MONSIEUR SALAM ET SLEIMAN PEUVENT TOUJOURS GARDER ET ATTENDRE LA MARMITE DE CAILLOUX SUR LE FEU. "hilla ba a iza fik thilla."

    Gebran Eid

    17 h 17, le 12 février 2014

Retour en haut