Le secrétaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Ibrahim Kanaan, a indiqué hier que « les questions essentielles soulevées par la charte de Bkerké sont d'ordre national et non pas seulement chrétien ». Se prononçant au terme de la réunion hebdomadaire du bloc à Rabieh, M. Kanaan a noté que le groupe parlementaire a pris le temps de lire le document avant de l'approuver.
« Cette charte rappelle l'importance du pacte national et affirme que ce dernier ne consiste pas à faire des consensus passagers, auxquels on renonce quand surviennent les conflit d'intérêts et les choix difficiles », a expliqué le député. « Ce document évoque la véritable participation au pouvoir par les différentes composantes libanaises, et ce principe fait partie intégrante du système politique libanais. Selon le texte, le pacte national doit prévaloir sur toute autre mesure politique ou administrative », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « La charte de Bkerké souligne que tout pouvoir allant à l'encontre de la coexistence est anticonstitutionnel, que nul ne peut seul déterminer les choix nationaux et que, de ce fait, il revient au pouvoir établi de déterminer les choix politiques. »
Le député Kanaan a en outre déclaré que « la charte de Bkerké a proposé la neutralité dans le but de préserver la diversité, ce qui signifie que l'impartialité est aussi requise quant il s'agit des dossiers locaux ». Il a aussi estimé que la charte de Bkerké était en faveur de tout le Liban et de tous les Libanais, appelant à un mécanisme de travail afin de la mettre en œuvre.
Ibrahim Kanaan a enfin souligné que le document de Bkerké appelle à un véritable partenariat et à une parité équitable. « Qui a empêché l'adoption de la loi électorale du rassemblement orthodoxe qui permettait cette parité ? Qui a autorisé la prorogation du mandat de la Chambre des députés ? Qui a saboté la formation d'un nouveau cabinet pendant 11 mois ? Et qui a empêché une représentativité juste de toutes les composantes libanaises au sein des institutions ? Ce ne sont ni les chrétiens ni le Courant patriotique libre ! » a-t-il conclu.
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commentaires (9)
Re-CORRECTION ! Merci : " avec le lien coreligionnaire finement tressé de sa (guerre de libération milicienne!).
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
11 h 38, le 14 février 2014