Marwan Abou Fadel, nouveau secrétaire général de la Rencontre orthodoxe

À l'heure où les spéculations vont bon train sur la tenue ou non de l'élection présidentielle en mai prochain et des législatives en novembre prochain, la Rencontre orthodoxe, elle, se dirige vers l'institutionnalisation. L'élection du nouveau secrétaire général de cette rencontre s'est déroulée dans le plus grand calme, et vendredi, un déjeuner a regroupé les membres de cette rencontre et les médias pour célébrer l'élection du nouveau secrétaire général, Marwan Abou Fadel, qui succède ainsi à Michel Tuéni.
Pour l'occasion, Michel Tuéni a exposé le bilan de son action à la tête de cette instance qui est en train de prendre ses marques au sein de la vie politique. L'année 2013 a d'ailleurs permis de mieux la faire connaître au grand public avec le fameux « projet de loi orthodoxe » pour les élections législatives qui a suscité une vive polémique dans le pays et failli provoquer des changements d'alliances entre les composantes du 14 Mars et celles du 8 Mars et alliés. Mais la Rencontre orthodoxe a des objectifs qui vont au-delà de la loi électorale, qui reste certes très importante. Elle se veut une instance destinée à resserrer les liens entre les différentes composantes de la société libanaise, sur la base d'une participation effective de chacune et de la reconnaissance de tous les droits, qu'il s'agisse de ceux des groupes ou de ceux des individus. C'est dans cet esprit que le nouveau secrétaire général Marwan Abou Fadel a appelé à la formation d'un front élargi pour étouffer la discorde qui pointe au Liban, tout en précisant que les chrétiens, qui ne sont pas des croisés, a-t-il dit, peuvent jouer un rôle rassembleur, à condition que leurs droits soient respectés et préservés. Marwan Abou Fadel a aussi évoqué, dans son discours, les deux évêques enlevés en Syrie ainsi que les religieuses de Maaloula, appelant à leur libération immédiate car leur message d'amour et de paix est en faveur de tous les humains.
Enfin, le coordonnateur de la Rencontre, Samir Neaïmé, a évoqué la modernisation des statuts de cette instance formée sous l'impulsion de Jacques Sarraf et d'Élie Ferzli, de façon à valoriser le travail d'équipe.