La décharge de Naamé, qui accueille les déchets du Grand Beyrouth et du Mont-Liban, régions les plus peuplées du pays, a été élargie à plusieurs reprises.
Le contrat pour l'utilisation de la décharge de Naamé expire bientôt, le 17 janvier. Le Mouvement écologique libanais (LEM) propose des alternatives pour assurer une fermeture en bonne et due forme du site (qui a été reportée à plusieurs reprises), et pour éviter par le fait même que les ordures ne s'amoncellent sur les routes.
Voici la feuille de route proposée par le LEM, qui peut s'appliquer par les mesures suivantes :
– créer un centre de tri et de collecte dans chaque municipalité ou fédération de municipalités, pour accueillir les déchets non organiques (30 %).
– exproprier des anciennes carrières désaffectées pour la collecte des déchets organiques et leur compostage (60 %), ainsi que pour le stockage des matières inertes (10 %) ;
– encourager les habitants au tri des déchets à domicile ;
– subventionner les carburants et l'électricité pour les usines de recyclage au Liban ;
– traiter rapidement la décharge de Naamé-Aïn Drafil et prévoir des compensations pour les dégâts sanitaires dus aux émissions toxiques (gaz méthane et autres) dont souffrent les villages voisins.
Rappelons que cette décharge, la plus grande du Liban, qui dessert toute la région du Grand Beyrouth et du Mont-Liban, a été élargie à plus d'une reprise. Les villages voisins ainsi que ceux qui l'accueillent sur leur territoire se plaignent des odeurs et des conséquences sur la santé des habitants (voir le dossier de L'Orient-Le Jour paru le 9 septembre dernier). De multiples tentatives de trouver de nouveaux terrains pour accueillir des décharges ont échoué, ainsi que les tentatives d'adopter de nouveaux plans nationaux pour le traitement des déchets. La société civile s'est organisée pour mener campagne en vue de la fermeture de la décharge. Le LEM à lui seul compte des dizaines d'organisations basées aux quatre coins du territoire libanais.
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