Le bloc parlementaire du Futur a observé hier une minute de silence à la mémoire de l’ancien ministre Mohammad Chatah.
Le bloc parlementaire du Futur a appelé le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné à former un gouvernement « composé de personnes non partisanes et susceptible de paver la voie à des éclaircies locales dans les domaines de la sécurité, de la politique et du social ».
Le bloc, qui a tenu sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son chef, Fouad Siniora, a réaffirmé que les sujets conflictuels pourraient être confiés à la conférence nationale de dialogue, avant de se féliciter des positions adoptées par le président Michel Sleiman durant l'inauguration des nouveaux locaux de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban, lundi.
Le bloc s'est en outre arrêté sur l'assassinat de l'ancien ministre Mohammad Chatah, dont il a salué la mémoire ainsi que celle de toutes les victimes tombées dans l'attentat à la voiture piégée de Starco. « Son assassinat rappelle que ceux qui avaient également tué Rafic Hariri en 2005 puis des figures du 14 Mars sont toujours libres et continuent de semer la mort et de commettre des actes terroristes, indifférents au fait que le Tribunal spécial pour le Liban entamera sous peu ses travaux », a indiqué le bloc dans son communiqué, en précisant que « ce sont les mêmes tueurs qui sévissent, et qui n'ont rien d'autre à faire que frapper la coexistence, les valeurs d'ouverture et de modération en même temps que la souveraineté, la liberté et l'indépendance du pays ».
Il s'est dit persuadé que le peuple libanais « ne pliera pas devant le terrorisme des criminels despotes quels que soient leurs instruments et sera au rendez-vous pour une lutte et une résistance pacifiques et civiles visant à libérer le Liban des armes illégales et de la tutelle syrienne et iranienne qui paralysent le Liban et détruisent son présent et son avenir ».
L'attentat de Haret Hreik
Après avoir demandé aux autorités compétentes de se dépêcher de démasquer les auteurs de l'attentat de Starco et renouvelé son appel à déférer le dossier de cette affaire au TSL, le bloc a dénoncé l'attentat de Haret Hreik, estimant que les victimes de cet odieux acte sont « celles de tout le Liban ». « Elles paient le prix du grand péché commis par le Hezbollah qui implique le Liban et les Libanais dans des guerres et des problèmes auxquels ni lui ni le peuple n'ont rien à voir », a-t-il considéré, avant d'ajouter : « L'attentat de Haret Hreik est l'autre face du terrorisme importé au Liban à travers la participation à la guerre en Syrie aux côtés d'un régime despote. » « L'attentat de Haret Hreik est une agression flagrante contre l'ensemble des Libanais et contre les valeurs pour lesquelles Rafic Hariri et ses compagnons, dont Mohammad Chatah, avaient été tués », poursuit le communiqué qui invite également les services judiciaires et de sécurité à élucider les circonstances de l'attentat « et à apporter ainsi des réponses à de nombreuses interrogations et remarques qui avaient été faites dans son sillage ».
Le bloc s'est ensuite félicité du don saoudien de trois milliards de dollars à l'armée libanaise et a jugé qu'il « témoigne d'un appui absolu à la légalité libanaise et à son aile armée que sont les forces régulières ». Il a également salué l'arrestation de Maged al-Maged « qui a représenté un danger pour tous les Libanais depuis son entrée à Nahr el-Bared et pris part aux crimes de Fateh el-Islam contre le Liban et son peuple ».
Le bloc a par ailleurs dénoncé l'incendie criminel de la librairie al-Sa'eh à Tripoli et a exhorté les services de sécurité à arrêter sans tarder les coupables, avant de se féliciter de la solidarité islamo-
chrétienne qui s'est manifestée contre cet acte.