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Négociations de paix : Israël doute qu'un accord soit conclu d'ici avril

Gelées pendant trois ans, les discussions israélo-palestiniennes ont repris en juillet sous l'égide de Washington.

Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon. Photo AFP

De profondes divergences restent à surmonter avec les Palestiniens, malgré les efforts du secrétaire d'Etat américain John Kerry, a estimé mardi le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, laissant entendre que l'objectif d'avril pour un règlement définitif du conflit ne pourra être tenu.

Gelées pendant trois ans, les discussions israélo-palestiniennes ont repris en juillet sous l'égide de Washington, qui a donné neuf mois aux deux parties pour régler des contentieux vieux d'un demi-siècle.

"Nous essayons de définir un cadre pour la poursuite des négociations sur une période excédant les neuf mois dont certains pensent qu'elle pourrait nous permettre de parvenir à un accord", a déclaré le ministre, s'adressant à la presse.

Ajoutant au scepticisme ambiant, la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, qui conduit la délégation israélienne aux négociations avec les Palestiniens, s'est montrée mardi particulièrement prudente. "Je ne souhaite pas parvenir à un accord à n'importe quel prix", a-t-elle dit devant des étudiants en droit de l'université hébraïque de Jérusalem.
Elle a pointé du doigt le risque que constitue selon elle pour la sécurité d'Israël le mouvement du Hamas, maître de la bande de Gaza, qui s'oppose aux efforts de paix de Washington dans la région. "Je ne suis pas de ceux qui pensent que nous devons lancer la clé dans l'autre camp et nous contenter d'espérer que le Hamas ne l'attrapera pas", a-t-elle dit.

John Kerry, qui a achevé lundi sa dixième visite en un an dans la région, a proposé l'adoption d'un "accord cadre" sur le tracé des frontières, la sécurité, les réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem dont les détails seraient négociés ultérieurement.

Avant son départ, le secrétaire d'Etat a parlé de progrès, sans écarter l'hypothèse d'un échec. Selon Dan Shapiro, ambassadeur des Etats-Unis en Israël, il reviendra sous peu à Jérusalem et à Ramallah. "Nous allons prendre en compte les suggestions, les requêtes et les souhaits des parties, et j'espère que dans quelques semaines ou peut-être un mois - j'ignore combien de temps -, nous serons prêts à proposer un cadre concernant toutes les questions-clés", a-t-il ajouté, s'exprimant en hébreu.
Un membre de l'administration palestinienne a par ailleurs demandé des engagements par écrit.
"Nous voulons régler les questions-clés en disant par exemple que la capitale palestinienne sera 'Jérusalem-Est', et pas seulement 'dans Jérusalem-Est'", a-t-il souligné.

Visiblement soucieux de ménager son aile la plus à droite, le gouvernement israélien souhaite quant à lui définir un cadre moins rigide. "Nous ne négocions pas un accord-cadre, mais un cadre pour la poursuite des négociations à plus long terme", a dit Moshe Yaalon.


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