Rechercher
Rechercher

Liban

Le groupe islamiste Da’ech revendique l’attentat de Haret Hreik

L'État islamique d'Irak et du Levant (Da'ech) a revendiqué samedi l'attentat qui a fait quatre morts jeudi à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans un communiqué publié sur Twitter. Il s'agit du premier attentat revendiqué par ce groupe au Liban. « L'EIIL a réussi à pénétrer le système de sécurité des chiites du parti du diable et à frapper ses bastions au cœur de ce qui est connu comme le carré de sécurité dans la banlieue sud de Beyrouth », a affirmé le groupe extrémiste sunnite, en référence à l'attentat commis dans le secteur de Haret Hreik. Dans son communiqué, l'organisation a affirmé « qu'un lourd prix à payer attend ces ignobles criminels ».
L'armée libanaise a pour sa part confirmé samedi que Qoutaiba el-Satem, un jeune Libanais originaire de Wadi Khaled, était bien le kamikaze présumé qui serait responsable de l'attentat de Haret Hreik. « Les résultats du test ADN effectué sur les restes humains retrouvés dans une voiture utilisée dans l'attentat confirment qu'ils appartiennent au jeune Qoutaiba el-Satem », a indiqué un communiqué de l'armée. « L'enquête menée par les autorités judiciaires compétentes se poursuit pour déterminer toutes les circonstances » de l'attentat, a poursuivi le communiqué. Les soupçons s'étaient portés sur Qoutaiba el-Satem après que des papiers d'identité aient été retrouvés sur le lieu de l'attentat et le père du présumé kamikaze avait été convoqué par les services de renseignements de l'armée pour des tests d'ADN. La famille du jeune homme avait clamé que son fils ne faisait « partie d'aucune organisation politique ou religieuse, et se préparait à partir en France pour poursuivre ses études ».
La dépouille mortelle de Qoutaiba a été transférée dans l'après-midi à Tripoli où la tension est montée d'un cran, des inconnus ayant tiré des salves d'armes automatiques à l'arrivée du corps du kamikaze. Les médias ont indiqué qu'un habitant de Jabal Mohsen a été roué de coups par des militants résidents dans le quartier rival de Bab el-Tebbaneh, peu après l'arrivée de la dépouille mortelle à Tripoli. Cet incident a déclenché un échange de tirs entre les deux quartiers voisins. La rue Beddawi proche a ensuite été fermée à cause des tirs intenses. Qoutaiba el-Satem a finalement été enterré dans son village natal au Akkar.

C'est le Hezbollah, accuse Daher
Le député du bloc du Futur, Khaled Daher, a accusé de son côté hier le Hezbollah d'être derrière l'attentat de Haret Hreik, dans le but de mobiliser la communauté chiite. « Le Hezbollah affirme qu'il combat le takfirisme et le terrorisme alors que ce sont eux les takfiristes qui tuent le peuple syrien », a martelé M. Daher lors d'une conférence de presse, affirmant que « les traces de l'explosion sur la dépouille mortelle de Qoutaiba el-Satem montrent qu'il ne conduisait pas la voiture piégée, mais qu'il y a été placé ». Dans le même temps, le député du Akkar a assuré que ceux qui ont assassiné l'ancien ministre Mohammad Chatah et ceux qui ont visé les innocents à Haret Hreik ne sont pas les mêmes, mais le responsable est le même. Il a dans ce contexte estimé que ceux qui collaborent avec le régime syrien et qui veulent mettre la main sur le Liban sont responsables de l'attentat contre Chatah, dans le centre-ville de Beyrouth.
L'attentat de Haret Hreik, a-t-il ajouté, est « une réaction aux actions du Hezbollah qui tue le peuple syrien en combattant avec le régime syrien, et c'est le parti chiite qui en est donc responsable ». S'adressant au Hezbollah et aux chiites, Khaled Daher a lancé une mise en garde : « C'est le Hezbollah qui a ouvert la porte du Liban à l'enfer syrien. J'espère que tout le monde prend conscience du fait que le pire est à venir. »
Quant au député du courant du Futur, Mohammad Hajjar, il a condamné hier l'attaque-suicide de la banlieue. « Le but de l'attentat est de semer la discorde et de telles explosions n'auraient pas eu lieu si le Hezbollah ne s'était impliqué dans le conflit syrien », a-t-il affirmé lors d'une conférence organisée par le département des jeunes au sein du courant du Futur à Ketermaya. « Le Liban subit l'occupation politique iranienne via le Hezbollah et de ses armes, et il subit aussi les méfaits des armes illégales dans les villages, ces armes auxquelles nous nous opposons », a-t-il précisé, indiquant que son courant politique n'acceptait pas la formation d'un gouvernement qui regroupe le Hezbollah, tant que ce parti est impliqué dans le conflit syrien.

 

L'État islamique d'Irak et du Levant (Da'ech) a revendiqué samedi l'attentat qui a fait quatre morts jeudi à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans un communiqué publié sur Twitter. Il s'agit du premier attentat revendiqué par ce groupe au Liban. « L'EIIL a réussi à pénétrer le système de sécurité des chiites du parti du diable et à frapper ses bastions au cœur de ce...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut