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Moyen Orient et Monde - Centrafrique

Bangui dévastée par les violences

La capitale s'est transformée en camp géant pour réfugiés.

Des civils tchadiens attendant d’être évacués à l’aéroport de Bangui. Andreea Campeanu/Reuters

Familles massées autour de l'aéroport pour se placer sous la protection des soldats français, civils tchadiens qui fuient sous les menaces : Bangui, malgré l'absence de tirs hier, présente le visage d'une ville dévastée par des semaines de violences meurtrières.
L'Unicef a recensé 55 sites de déplacés dans la capitale centrafricaine, où s'entassent dans des conditions sanitaires désastreuses 370 000 personnes – hommes, femmes, enfants. Il s'agit de gens de la ville, qui compte 800 000 habitants, mais aussi de Centrafricains venus de province en espérant trouver un peu de tranquillité à Bangui. Autour de l'aéroport, zone sécurisée par les soldats français de l'opération Sangaris et ceux de la force africaine (Misca), ils sont environ 100 000, selon des estimations de responsables humanitaires, vivant sous des tentes de fortune, dormant à même le sol.
Chrétiens pour l'immense majorité, ils sont venus se placer sous la protection des militaires français pour échapper aux exactions des ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka. De leur côté, les civils musulmans, centrafricains mais surtout tchadiens, fuient la ville. Ils craignent d'être victimes de représailles de milices d'autodéfense locales chrétiennes « antibalaka » (antimachettes) ou de foules les accusant de connivence avec les Séléka. Les tueries intercommunautaires ont fait un millier de morts dans la capitale depuis le 5 décembre, date du début de l'intervention française.
Hier, comme les jours précédents, camions et voitures particulières bondés de civils tchadiens prenaient la route du Nord, menant au Tchad, sous les huées de passants et sous la protection de soldats français. Le gouvernement du Tchad, dont des centaines de milliers de ressortissants sont établis en Centrafrique, a lancé un pont aérien depuis une semaine pour évacuer les personnes menacées. Selon la ministre tchadienne de l'Action sociale, Rosine Baïwong Djibergui, « plus de 5 000 Tchadiens » ont déjà été rapatriés et « environ 8 000 sont en train d'être acheminés par voie terrestre vers le sud du Tchad ».

(Source : AFP)

Familles massées autour de l'aéroport pour se placer sous la protection des soldats français, civils tchadiens qui fuient sous les menaces : Bangui, malgré l'absence de tirs hier, présente le visage d'une ville dévastée par des semaines de violences meurtrières.L'Unicef a recensé 55 sites de déplacés dans la capitale centrafricaine, où s'entassent dans des conditions sanitaires...
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