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À La Une - Crise

Assad : La Syrie fait face à une offensive extrémiste d'envergure

300 morts en huit jours de raids sur Alep à un mois de "Genève-2".

Le président syrien Bachar el-Assad recevant une délégation australienne à Damas le 23 décembre 2013. REUTERS/SANA/Handout

Le président syrien Bachar el-Assad, dont le pays est ravagé par une guerre meurtrière depuis 33 mois, a affirmé lundi que son pays faisait face à une offensive d'extrémistes musulmans de grande envergure.

"Le pays fait face à une pensée takfirie (terme désignant l'extrémisme musulman). Il s'agit d'un terrorisme sans limite, d'un fléau international qui pourrait frapper n'importe où et n'importe quand", a déclaré M. Assad, cité par l'agence officielle Sana.
M. Assad s'exprimait en recevant une délégation australienne venue exprimer "sa solidarité" avec le régime de Damas, selon l'agence.

Le président syrien a en outre critiqué "certains dirigeants occidentaux" qui "se comportent avec duplicité et agissent en fonction de leurs intérêts égoïstes, sans rien comprendre à la réalité ni à la nature" du conflit syrien.

Depuis le début en mars 2011 d'une révolte pacifique qui a ensuite dégénéré en conflit armé, le régime affirme combattre des "terroristes" financés par l'étranger.
Les dirigeants de Damas accuse des pays arabes du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, farouche opposante au régime, ainsi que les pays occidentaux, de soutenir les jihadistes qui se battent selon le régime pour détruire la Syrie.

Dans ce contexte, les forces de Bachar el-Assad poursuivent leur attaquent contre les positions rebelles sans être inquiet d'une réaction de la communauté internationale.

Nouvelle attaque aux Barils d'explosifs
Lundi, de nouveaux "barils d'explosifs" sont tombés sur plusieurs quartiers de l'est de la ville et trois villages de sa province, faisant au moins cinq morts, dont trois enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Une source de sécurité à Damas a indiqué à l'AFP que le recours de l'armée aux raids aériens dans la province d'Alep visait à appuyer ses effectifs limités au sol, et que les lourds bilans venaient du fait que les positions rebelles se trouvaient au milieu de civils.
"Du 15 au 22 décembre, 301 personnes ont péri (à Alep), dont 87 enfants, 30 femmes et 30 rebelles", selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays.

"L'aviation prend pour cible des positions très précises des hommes armés, qui se trouvent volontairement au milieu des zones civiles", a expliqué la source de sécurité à Damas.

L'armée n'a pas les moyens de lancer une offensive terrestre dans la région d'Alep, contrairement à ce qui se passer dans d'autres régions comme la province de Damas, a précisé cette source.

Dans ces régions, l'armée syrienne a en effet pu bénéficier de l'aide précieuse du Hezbollah chiite libanais, expert en guérilla urbaine.

Dimanche, des militants à Alep ont diffusé une vidéo montrant des enfants fuyant une école visée selon eux par les bombardements à Marea, une localité rebelle de la province. Des enfants en état de choc, couverts de poussière et ensanglantés sont secourus par des hommes dans une classe, au milieu des gravas et des cris.

L'opposition syrienne et des ONG accusent les forces du régime de larguer des "barils d'explosifs" remplis de TNT sur ces zones rebelles pour briser le moral de la population et la monter contre les insurgés.

Si officiellement le régime ne reconnaît pas le recours à ces barils, une source de sécurité a affirmé à l'AFP que cette technique était moins coûteuse que des missiles.

"Plus de ligne rouge"
Selon Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha Center, le régime mène son offensive sans être vraiment inquiet d'une éventuelle réaction de la communauté internationale.
"Il n'y a plus de lignes rouges, il y a désormais un feu vert", affirme-t-il à l'AFP.

Le président américain Barack Obama avait établi l'année dernière une "ligne rouge" concernant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, mais en août, les Etats-Unis ont renoncé à des frappes contre le pouvoir à Damas à la suite d'une attaque chimique dévastatrice dont ils ont accusé le régime.

Selon M. Shaikh, le discours dominant désormais des pays occidentaux est que le régime d'Assad est devenu le moins pire des scénarios face aux jihadistes, dont une partie non négligeable vient d'Europe.

"Le régime bombarde parce qu'il peut se le permettre. Personne ne l'arrête", souligne-t-il. "Malgré toutes les lois internationales et les grands discours, vous avez quelqu'un qui largue encore des barils d'explosifs sur la population, c'est extraordinaire".

Selon lui, le régime cherche à arriver en position de force à la conférence de paix dite de "Genève-2", à l'orée de laquelle l'opposition semble de plus en plus affaiblie.
"D'autres groupes radicaux sur le terrain profitent de cette situation, et le conflit va se radicaliser encore plus", ajoute M. Shaikh.


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Le président syrien Bachar el-Assad, dont le pays est ravagé par une guerre meurtrière depuis 33 mois, a affirmé lundi que son pays faisait face à une offensive d'extrémistes musulmans de grande envergure.
"Le pays fait face à une pensée takfirie (terme désignant l'extrémisme musulman). Il s'agit d'un terrorisme sans limite, d'un fléau international qui pourrait frapper n'importe où...

commentaires (3)

Il OSE encore moufter, l'imbécile bääSSidiotiste Oculiste et débile qui a dû encore cavaler et bazarder ses anciens meubles !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 41, le 24 décembre 2013

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Commentaires (3)

  • Il OSE encore moufter, l'imbécile bääSSidiotiste Oculiste et débile qui a dû encore cavaler et bazarder ses anciens meubles !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 41, le 24 décembre 2013

  • LA SITUATION ACTUELLE COMME ELLE EST SUR LE TERRAIN LUI DONNE RAISON ! TOUS LES TARÉS DU MONDE SE SONT CONCENTRÉS EN SYRIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 12, le 24 décembre 2013

  • Il est toujours là celui là depuis qu'Obama joue "Peace, Love et plus si affinité" et abandonne les arabes à leur triste sort et à celui des dictateurs. Des centaines de morts ne suffisent pas à envoyer au diable le chimiste ou, au moins, lui fermer le bec

    FAKHOURI

    19 h 45, le 23 décembre 2013

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