Bachar el-Assad a joué la carte islamiste, salafiste ou takfiriste, a usé et abusé de tous les « istes » qui arrangent ses affaires et, au final, a magistralement réussi son coup. Les pays occidentaux, grands défenseurs des droits de l'homme, pourfendeurs des régimes totalitaires, en ont rapidement tiré les conclusions et c'est à la queue leu leu qu'ils prennent, aujourd'hui, le chemin de Damas et y font antichambre, attendant que le maître des lieux accepte bien de les recevoir.
Les États-Unis, qui n'en sont pas à leur premier coup fourré, avaient déjà donné le ton en délivrant un satisfecit au régime baassiste pour avoir consenti à se débarrasser de ses armes chimiques, occultant la réalité des 120 000 Syriens tués sous les obus de ce même régime et des dizaines de milliers de prisonniers innocents croupissant dans les geôles des chabbiha.
Washington frappe du poing sur la table et ses alliés européens captent aussitôt le message cinq sur cinq : de menace mondiale, le nucléaire iranien devient un accident de parcours et les ayatollahs et autres imams, hier diabolisés, entrent soudainement en odeur de sainteté, embrassades et effusions publiques à l'appui...
Que les Iraniens soient impliqués dans les massacres en cours en Syrie, que le Hezbollah, pourtant catalogué organisation terroriste par Washington, y soit englué jusqu'au coup, tout cela n'a plus aucune importance. L'essentiel c'est que Barack Obama a un souci en moins au Moyen-Orient et que l'Iran n'est plus un obstacle à l'accomplissement des desseins de la realpolitik américaine.
Les barbouzes et autres agents secrets occidentaux peuvent renouer tranquillement les « liens privilégiés » avec leurs collègues syriens, c'est de « haute sécurité » qu'il s'agit désormais, la montée en puissance des islamistes sur les rives du Barada excluant tout arrêt sur d'éventuels problèmes de conscience !
Ali Mamlouk, le tout-puissant chef des services secrets syriens, se permet même, aux dires de diplomates occidentaux, de poser des conditions à la reprise de toute coopération avec ses collègues européens, poussant l'insulte qui leur est faite jusqu'à prévenir que c'est Bachar el-Assad, hier encore voué aux gémonies, qui fixera les règles à suivre.
Les massacres peuvent donc continuer, les innocents périr sous les obus d'une armée génocidaire, les villes s'effondrer sous les bombardements, les démocraties occidentales, gagnées par la peur, n'ont plus en ligne de mire que les takfiristes pourtant longtemps nourris au sein de la tyrannie baassiste.
C'est en quelque sorte lâcher la proie pour l'ombre, s'attaquer à la queue quand c'est la tête qui façonne la barbarie. C'est redonner du tonus au tyran, lui accorder carte blanche pour poursuivre sa guerre d'extermination. C'est inciter les jihadistes à devenir encore plus fous, encore plus criminels.
Le Liban en paye aujourd'hui le prix, l'Europe peut-être demain...
C'est une facon de voir les choses et en logique quand on avance A , il faut permettre a NON A de s'exprimer . Je suis anti dictature par principe et par conviction, mais en meme temps je suis observateur politique dans un sens plus global que les oeilleres qu'on se fixe a soi et aux autres.Nous dire que les amerlocks sont champion tte categorie des revirements , c'est pas un scoop , je l'ai repete tout au long de ces 2ans et 10 mois d'agression sur la Syrie legitime et les exemples que j'ai pris sont empiriques , saddam , le shah, khaddafi , benali, moubarak et morsi , et meme marcos , Noriega etc.. etc.. pour Aliende du Chili , son tort etait qu'il a voulu croire a la farce de la "democratie" a l'americaine . Qu'on nous dise que les yanky frappent du poing pour convaincre les eurodecadents de changer de cap , pas un scoop non plus , a quoi leur sert l'europe si ce n'est que caisse enregistreuse de leur politique pragmatique , surtout qu'en face cette fois ci les ruskofs et les chinetoks ont fronce des yeux , et face a ces derniers les jambes ont titube, qu'on nous dise que Bashar s'est renforce a cause des "istes" qu'il aurait fabrique ou provoque , allons un peu d'honnetete intellectuelle , ca serait su surtout que les istes en question ne veulent rien voir ni entendre sur ordre de leur commanditaire bensaoudique democratique . C'est la faute a Bashar si l'intelligence fait defaut dans ces contrees , Dieu donne le petrol mais pas la matiere grise qui va avec.Iran exclus.
11 h 02, le 02 décembre 2013