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Liban - Le commentaire

L’Iran pourrait se substituer à la Syrie en tant que médiateur au Liban

Maintenant que l'accord a été conclu entre l'Occident et l'Iran sur le dossier nucléaire, la République islamique se trouve devant un test concernant ses intentions à l'égard de la crise libanaise et sa capacité ou sa disposition réelle à œuvrer en vue de trouver un règlement à l'imbroglio libanais. D'autant que le problème libanais ne peut attendre une issue à la situation en Syrie, en l'occurence pas avant 6 mois au moins.
Le règlement pour le pays du Cèdre passe, sans aucun doute, par la formation d'un gouvernement rassembleur ou d'unité nationale, ce qui suppose une décision prise par l'Iran en vue d'un retrait du Hezbollah de Syrie.
À moins que la République islamique et le parti de Dieu n'estiment que la présence des combattants en Syrie est plus importante que la participation de ministres de même mouvance au gouvernement.
Dans ce cas de figure, l'Iran n'aurait plus qu'à œuvrer en vue de la formation d'un gouvernement dans lequel ni le 8 ni le 14 Mars ne seraient représentés et qui plancherait sur les questions intéressant les citoyens jusqu'à l'organisation de l'élection présidentielle, en mai 2014.
Un nouveau gouvernement – reflétant les enjeux en présence au cours de cette phase – lui succéderait une fois le choix fait sur le nouveau chef de l'État.
Si l'Iran n'a pas l'intention d'y mettre du sien, alors ce sera la politique du vide qui prévaudra, celle-là même que le Hezbollah et ses alliés ont planifiée et œuvrent à mettre à exécution dans les moindres détails.
Il reste à savoir si, à l'instar de la Syrie à qui l'on avait confié la gestion de la stabilité au Liban au lendemain des accords de Taëf, l'Iran se substituera à Damas pour incarner ce rôle au lendemain de l'accord sur le dossier nucléaire.
Cependant, si la République islamique est incapable à elle seule de résoudre la crise en Syrie, et qu'une entente avec l'Arabie est incontournable à ce niveau, elle devrait alors enclencher les négociations avec le royaume wahhabite le plus tôt possible. Un éventuel rapprochement entre les deux nations ne peut qu'« engendrer une détente non seulement au niveau de la crise syrienne, mais également au Liban et en Irak », comme l'avait relevé le président du Parlement, Nabih Berry. Ce dernier avait, rappelons-le, insisté sur l'importance « d'une solution globale qui chapeauterait d'autres règlements politiques dans la région ».
Des observateurs ont fait valoir à ce propos que si l'Iran ne réussit pas à résoudre la crise libanaise, sachant qu'il a une influence certaine sur le Hezbollah pour dénouer le nœud gordien de la formation du gouvernement, comment pourra-t-il alors trouver un règlement à la crise syrienne, bien plus complexe que le dossier libanais ?
À moins que les 5 + 1 ne se soient contentés de conclure un accord portant exclusivement sur le dossier nucléaire, à l'instar de l'accord conclu avec la Syrie qui a porté sur la seule destruction des armes chimiques dans ce pays.
Il reste que si l'Iran n'arrive pas, ou ne compte pas trouver un règlement à la crise libanaise – avec ou sans la coopération de l'Arabie saoudite –, la responsabilité incombera alors au chef de l'État Michel Sleiman et à l'ensemble des forces politiques dans le pays.
Si l'on en croit les informations qui ont filtré sur ce plan, M. Sleiman ne permettra pas que le pays sombre dans le vide. Il œuvrera plutôt à la formation d'un gouvernement un mois avant les élections présidentielles. Au cas où aucun accord n'est atteint à l'échéance de l'élection présidentielle, le vide politique sera alors comblé par un gouvernement consensuel qui aurait bénéficié auparavant de la confiance de l'intérieur et de l'extérieur.
Les députés seront alors placés devant deux choix : parvenir au plus tôt à une entente pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, ou accepter que le gouvernement en place se maintienne jusqu'à nouvel ordre.
Certains observateurs croient toutefois savoir que l'Iran n'hésitera pas à remplir le rôle jadis joué par la Syrie au Liban, que ce soit pour ce qui est de la formation du gouvernement, ou le choix d'un nouveau président consensuel, en accord avec l'Arabie saoudite et les pays concernés par la situation libanaise.
Si la République islamique réussit à former un gouvernement unificateur qui rassemble 8 et 14 Mars, elle parviendra du même coup à décrocher une entente auprès des deux parties pour le choix d'un nouveau président.
Si par contre un gouvernement en dehors des divisions habituelles est formé, le choix du chef de l'État se fera également en dehors de la polarisation actuelle, un scénario généralement favorisé en temps de crise aiguë et de divisions politiques et confessionnelles.

Maintenant que l'accord a été conclu entre l'Occident et l'Iran sur le dossier nucléaire, la République islamique se trouve devant un test concernant ses intentions à l'égard de la crise libanaise et sa capacité ou sa disposition réelle à œuvrer en vue de trouver un règlement à l'imbroglio libanais. D'autant que le problème libanais ne peut attendre une issue à la situation en...
commentaires (7)

YÂ ÄÂÏYNéééh ! KÉPI BRUN ET NOIR TURBAN....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 08, le 30 novembre 2013

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Commentaires (7)

  • YÂ ÄÂÏYNéééh ! KÉPI BRUN ET NOIR TURBAN....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 08, le 30 novembre 2013

  • Si j'étais l'Iran,je ne ferais pas çà...çà ne porte pas chance...mais bon,chacun fait ce qu'il veut,hein? mais vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas prévenu...vous n'avez même pas idée du sac de nœuds dans lequel vous allez vous fourrer,pôvres!

    GEDEON Christian

    18 h 41, le 29 novembre 2013

  • Du temps ou l'occident et la bensaoudie controlaient le territoire par syriens interposes on entendait pas trop de griefs a leur encontre , laissons l'Iran essayer a son tour , ca pourrait marcher ! surtout que l'intelligence est de mise dans cette partie du monde . La finesse aussi !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 09, le 29 novembre 2013

  • Victoire pour les traîtres libanais : la tutelle iranienne se met en place petit à petit au Liban.

    Robert Malek

    11 h 26, le 29 novembre 2013

  • Nous nous en passerons volontiers de leurs services. Que l'Iran retire ses pasdarans et arrête de se mêler de nos affaires, idem de l'Arabie et tous les autres, que le Hezbollah remette ses armes a l’armée, et nous nous arrangerons très bien pour refaire ce pays comme des grands tout seul a condition que tous acceptent de jouer le jeu démocratique tel que conçu. Les amendements constitutionnels nécessaires se feront petit a petit et les lois suivront avec. Mais foutez nous la paix!

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 49, le 29 novembre 2013

  • LE TITRE DEVRAIT ÊTRE : L'IRAN A SUBSTITUÉ... ET NON POURRAIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 47, le 29 novembre 2013

  • L’Iran a effectivement pris la suite de la Syrie, non comme médiateur - car comment peut-on être à la fois médiateur et partie? - mais comme puissance occupante.

    Yves Prevost

    06 h 43, le 29 novembre 2013

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