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À La Une - France

Le tireur de Libération toujours non identifié, la traque se poursuit

Les enquêteurs travaillent sur l'ADN du tireur, dit Valls.

Une nouvelle image de l'homme soupçonné d'avoir tiré sur un assistant photographe dans le hall d'entrée du quotidien français Libération, le 18 novembre 2013, à Paris. REUTERS/Préfecture de Police/Handout via Reuters

La police française traquait mardi, pour le deuxième jour consécutif, l'homme, toujours non identifié, qui a blessé grièvement la veille à Paris un photographe du journal Libération, tiré sur une banque et pris en otage un automobiliste.

 

"L'ensemble des forces de police sont à la recherche de l'auteur de ces crimes, sans relâche", a assuré mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans une déclaration à la presse.

Selon une source proche du dossier, les policiers disposent de "nombreux éléments" d'enquête, mais le suspect, un homme de 35 à 45 ans de type européen, n'a "toujours pas été identifié", malgré les centaines d'appels reçus depuis lundi. "Il faut évidemment vérifier, et cela prend du temps, mais cela nous permet d'avancer", a assuré cette source.

Les enquêteurs ont effectué "tout un travail sur (son) ADN, soit dans la voiture qu'il a utilisée, soit sur les cartouches", a également déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

 

 

Les enquêteurs ont diffusé mardi une nouvelle photo du suspect qui montre l'homme debout et de face, le visage rond, et le regard fixe. Il apparaît cette fois coiffé d'un bonnet beige et vêtu d'une veste rouge, alors que les précédentes images des caméras de vidéosurveillance diffusées lundi par la police le montraient avec une casquette, en parka sombre sans manche ou en manteau long.

 

C'est un "véritable danger", a souligné le ministre français de l'Intérieur, à qui le président François Hollande a demandé d'utiliser "tous les moyens" pour "arrêter celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore".

 

Dans la capitale, si des policiers sont visibles aux abords des grands médias, cible privilégiée du tireur, les forces de l'ordre ne sont pas plus visibles qu'à l'ordinaire dans les transports en commun, ont rapporté des journalistes de l'AFP.

 

Le suspect, qui est doté du fusil de chasse le plus répandu en France, de calibre 12, s'en était pour la première fois pris vendredi au siège de la chaîne de télévision BFMTV.

Sur les images de vidéo interne diffusées par cette chaîne, l'homme est montré dévalant un escalier, sortant son arme de son sac, invectivant en la brandissant un rédacteur en chef, Philippe Antoine, se trouvant à l'accueil, et repartir aussi vite qu'il est venu. "La prochaine fois, je ne vous raterai pas", a lancé au journaliste l'individu. Son arme, d'un coût minimum de 150 euros, est en vente sur présentation d'un permis de chasse ou d'une licence de tir.

 

 

Les images de BFMTV

 

 

 

"N'importe qui aurait pu être touché"

Lundi matin, l'homme en cavale s'est rendu au coeur de Paris au siège de Libération. Là, il a sorti son fusil "et a tiré deux fois", comme le titre mardi en une le journal, blessant grièvement un photographe assistant de 23 ans. "Le mec a sorti un fusil de sa sacoche et a tiré deux fois sur la première personne qu'il a vue. Ca a duré dix secondes pas plus, et n'importe qui de nous aurait pu être touché. Le tireur n'a rien dit et est reparti immédiatement", témoigne un employé du journal dans l'édition de mardi.

Des témoins ont décrit un homme "calme et déterminé", qui "sait très bien ce qu'il fait".

 

Une heure et demie plus tard, au moment où des mesures de sécurité étaient prises dans tous les grands médias à Paris, le tireur a déchargé son arme sur la façade d'une banque dans le quartier des affaires de La Défense, dans la banlieue ouest de la capitale.

 

Il a ensuite pris en otage un automobiliste retraité, lui ordonnant de le conduire dans une avenue adjacente des Champs-Elysées. Selon certains médias, cet automobiliste, à qui l'individu avait intimé l'ordre de ne rien dire à la police, est rentré chez lui, ne prévenant que tardivement les forces de l'ordre de sa brève prise en otage.

Selon son témoignage, l'homme lui a affirmé "sortir de prison, être prêt à tout, et avoir une grenade", dans son sac.

 

Mardi, le jeune assistant photographe, qui remplaçait lundi au pied levé un collaborateur régulier de Libération, était toujours dans un état critique après avoir été atteint de deux balles au thorax et à l'abdomen.

La police française traquait mardi, pour le deuxième jour consécutif, l'homme, toujours non identifié, qui a blessé grièvement la veille à Paris un photographe du journal Libération, tiré sur une banque et pris en otage un automobiliste.
 
"L'ensemble des forces de police sont à la recherche de l'auteur de ces crimes,...

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