Le président de la République Michel Sleiman a assuré samedi lors d'un discours que la déclaration de Baabda "n'est pas un défi".
"La déclaration de Baabda n'est pas circonstancielle. Elle n'évoque pas la neutralité de Liban, mais le fait de distancer le pays des conflits dans les pays voisins", a déclaré M. Sleiman lors d'une conférence portant sur cette déclaration. "Ce document se conforme à l'accord de Taëf", a-t-il ajouté.
Publiée en juin 2012 à l'issue de plusieurs séances de dialogue national, la déclaration de Baabda prône la distanciation du Liban des développements régionaux.
"Nous ne devons pas nous éloigner de cette déclaration, nous aurons toujours besoin d'elle", a-t-il encore dit estimant que ce document devrait être inclus dans la Constitution.
Selon M. Sleiman, "la Syrie et le Liban devraient refuser l'infiltration d'hommes armés sur leurs territoires respectifs". "Nous voulons trouver des solutions à la crise syrienne et nous allons œuvrer dans ce sens", a indiqué le président.
Le chef de l'Etat a estimé que d'importants développements pourraient avoir lieu dans les prochains mois en ce qui concerne la situation en Syrie. "Il pourrait y avoir une solution politique et un rapprochement irano-Arabe", a déclaré M. Sleiman.
"Une dégradation de la situation est également possible et la question d'une frappe contre la Syrie pourrait revenir sur la table (...)", a-t-il ajouté.
"Pour cela, nous devons savoir quelle est la position du Liban : Allons-nous relier l'avenir du pays aux tensions régionales", s'est-il interrogé.
"Nous devons revenir au dialogue national", a-t-il conclu.
Lire aussi
Cri d’alarme de Berry : Que signifie l’indépendance si on n’a plus d’État qui fonctionne ?
Mikati : La protection du Liban, une nécessité arabe
Nasrallah : Nous n’échangerons pas la Résistance contre des portefeuilles ministériels
commentaires (6)
UN HOMME D’ÉTAT MESURÉ ET SAGE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
17 h 28, le 17 novembre 2013