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Liban - Politique

Joumblatt regrette le rejet de l’initiative Berry

« Les Libanais ne peuvent être unis que sous le toit de l’État », souligne le leader druze.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déploré hier que l’initiative politique lancée il y a quelques semaines par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour venir à bout de la crise actuelle n’ait pas été accueillie positivement, tout en ne paraissant retenir de cette initiative que son volet relatif à la politique de distanciation à l’égard de la guerre en Syrie.
S’exprimant dans le cadre de sa contribution hebdomadaire à l’organe de son parti, M. Joumblatt écrit : « Il nous faut remettre sur le tapis une fois de plus l’initiative politique de M. Berry, dans laquelle il appelle à mettre fin à l’interaction de tous les protagonistes libanais dans la crise syrienne. »
Cette initiative, ajoute-t-il, « s’inscrit dans le prolongement de la politique sage initiée par le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et qu’on a baptisée “politique de distanciation”. Hélas, l’appel (de M. Berry) est tombé dans des oreilles sourdes, de sorte qu’on a raté une nouvelle occasion d’aller vers le dialogue et les retrouvailles entre Libanais à l’heure où ces derniers se doivent d’œuvrer en vue d’épargner au Liban de redevenir une scène de règlements de comptes au milieu d’une région en pleine incandescence politique ».
Se demandant jusqu’à quand « les pauvres gens » de Tripoli vont-ils continuer à payer les factures d’autrui, à l’intérieur comme à l’extérieur, il juge « inacceptable de noyer la ville sous le fanatisme sectaire au lieu de chercher sérieusement les voies d’une vraie réconciliation permettant d’éviter de retomber dans les cycles de tension périodiques ».
« On dirait que d’aucuns croient que les affrontements entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen pourraient changer le cours sanglant des choses en Syrie », ironise-t-il, soulignant que « l’équation prend des dimensions internationales qui vont bien au-delà de quelques éléments armés par-ci et quelques autres par-là à Tripoli, et même au-delà de ceux qui les parrainent ».
Puis le chef du PSP s’en prend implicitement aux dirigeants du 14 Mars, tels Saad Hariri et Samir Geagea. « Certains font preuve de contradiction en appelant le gouvernement sortant à se réunir pour désarmer Tripoli, alors qu’ils refusent toute autre réunion du cabinet et même de la Chambre des députés sous prétexte qu’il s’agit d’un gouvernement qui expédie les affaires courantes », écrit M. Joumblatt. Il fait clairement allusion aux déclarations faites par M. Geagea à notre confère an-Nahar et publiées hier matin. Le chef des FL considérait que « la vie des gens » étant « la principale affaire courante », le gouvernement sortant pourrait exceptionnellement se réunir pour examiner la situation à Tripoli.
Quant au chef du courant du Futur, M. Joumblatt lui reproche, également sans le nommer, d’« imputer en quelque sorte la responsabilité de ce qui se passe à Tripoli à l’armée libanaise, alors qu’il est plus que jamais nécessaire aujourd’hui de soutenir l’institution militaire et les autres appareils sécuritaires, d’élever le niveau de coordination entre eux et de resserrer les rangs autour d’eux pour qu’ils puissent s’acquitter de leur tâche difficile ».
Il conclut en émettant le souhait que « toutes les parties politiques libanaises fassent preuve d’un peu de modestie, de quoi adresser un message positif à la majorité écrasante des Libanais qui a perdu toute confiance dans la plupart des composantes de la classe politique ».
« Ainsi, nous irons tous vers un nouveau gouvernement qui puisse recoller les morceaux à tous les niveaux et préparer le climat à la tenue de la plus importante échéance constitutionnelle qui attend les Libanais, à savoir l’élection présidentielle prévue dans quelques mois, car les Libanais ne peuvent être unis que sous le toit de l’État », écrit-il.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déploré hier que l’initiative politique lancée il y a quelques semaines par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour venir à bout de la crise actuelle n’ait pas été accueillie positivement, tout en ne paraissant retenir de cette initiative que son volet relatif à la politique de distanciation à l’égard de la guerre en...

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